part qui leur est accordée darts la gestion des affaires de
la Régëncê. Grâce à.là conférence consultative créée par
M. Pichón et dans laquelle figurent des représentants élus
de la population française, cëlie-ci peut toujours faire connaître
officiellement ses besoins et ses voëüx. Elle prend
part à l élaboration du budget ét, se troiivë, par conséquent,
en mesure de contrôler la question de toutes les administrations
publiques. L’expérience a montré qu’il y aurait
imprudence à étendre ses pouvoirs au delà du Contrôle et
de lui accorder, par exemple, une véritable puissance législative.
Les colobs ne seraient pas hommes s’ils n’attachaient
plus de prix a leurs intérêts particuliers qu’à ceux
des indigènes; aüssiles voit-on chercher toujours à rejeter
les charges publiqùëë sur la population tunisienne. En
Í911, lorsqu il s agit de remplacer les dëüx millions environ
que perdait ie budget de la Régence par le' fait de
l’abaissement du taux de la medjba imposé par la métropole,
les représentants des colons à la conférence déclarèrent
qti ils accepteraient une partie des charges à créer íñais,
ainsi que le fit observer M. Alapetitë à la tribune de la
Chambre le 26 janvier 1912, les électeurs, moins généreux
que leurs représentants ou, pour mieüx dirë, moins bien
renseignes sdf les nécessites budgétaires, déclarèrent qu’ils
ne voteraient pour aucun candidat acceptant ï< de faire
payer un centime aux Français pour dégrever les indi-
genes ». La lutté entre lés intérêts des colons ét Cetix dès
Tunisiens se produisait publiquement. Le résident général
dut, pour empêcher quelle ne s’accentuât et se prolongeât,
chercher des ressources ailleurs que dans l’impôt. Il les
trouva en partie dans une augmentation des redevances
de la compagnie de Gafsa. Après avoir rappelé ce fait, il
disait avec raison, devant la Chambre, en réponsè aux cri-
tiques qüe certains députés lui avaient adressées : « Le
gouvernement est là-bàs l’arbitre entre les intérêts des
Français et ceux des indigènes. Rien ne serait plus facile
que d’avoir en Afrique une popularité bruyante (Vifs
applaudissements à gauche et au centre) en allant dans
toutes les réunions de Français et en leür disant : « Vous
ârnits les indigènes ont toutes les obliga-
« A ce {4t l , mon rôle. J’ai
<( tions.. » Je n P ^ vivre en bong termes
S Ï Î S Î Je crois pouvoir dira que la plupart j W m p
y “ ' ; maintenant L u s et
Lrto ra le s où les têtes s e montent, ou électora i g ^ ^ on lee nk nargraivgee aq ua ioren
a T L aux heures de réflexion, la plupart de nos compatriote!
savent bien aujourfhui quelle est I1*^po .tiqueggh.
niale de la France républicaine et ils s y sont
’T frT s id e n t général aurait pu ajouter que s’il lui a été
L s ib T e l jouer utilement cerôle d’arbitre entrâtes colons
et 'les indigènes, c’est parce que le gouvernement
Utain a renoncé à le jouer lui-même, ainsi qu 1 l ava,
prétendu jusqu’il ces dernières^ années. Comme le j g g
observer M. Alapetite, après chaque session de la C
rence consultative, les avis de cette assemblée | J j
transmis au ministère des affaires e tran f« e et o .
dernier « qui avait à prendre la responsabilité des deci
si0ns d’ans l’intérêt des indigènes, lorsque la section française
de la conférence avait méconnu ces intérêts »
est facile d’imaginer quelles erreurs pouvaientg g g corn-
mises dans ces conditions. Eloignés de laRegence eL d o
dinaire, ne la connaissant pas, les bureaux du muustere
des affaires étrangères et le
entre les opinions contradictoires des indigenes et des Fran
e â r q u ’en s’appuyant soit sur les avis du résident gene-
L ce qui eût été le meilleur, soit sur les theories ayant
cours autour d’eux, particulièrement dans le imondei parlementaire.
Or, celui-ci est plus souvent guide par pa
ST u L T h u ,U a raTu“ sie est dotée, au point de vue financier,
d’un régime véritablement constitutionnel. Lorsque
\ J .-L . De Lanessan. — L a T u n is ie .