tion inhérents à ces instruments qu’aux corrections
que l’on doit faire subir à la déclinaison suivant les
différents caps du navire sous lesquels on a fait les relèvements.
On sait que l’influence qu’exerce le fer du
vaisseau sur la direction de l’aiguille aimantée varie
suivant une loi définie; de telle sorte que, lorsque
l’on connaît cette influence sur la déclinaison sous
un cap déterminé, on peut, h très-peu de chose près,
la calculer pour toutes les directions du navire. Toutes
les fois que deux points passent l’un par l’autre
deux fois, on doit h chaque fois prendre leur relèvement
; [et quand cette double observation pourra
être faite, non-seulement l’on obtiendra le gisement
des deux points avec plus de précision, mais on connaîtra
encore la déviation de l’aiguille aimantée due à
l’influence du fer du bâtiment, et ensuite tenir compte
de la variation que doit subir la déclinaison de l’aiguille
suivant les différents caps du navire. Dans les
stations ordinaires, il est rarement nécessaire de tenir
compte de ces déviations ; mais lorsque l’on veut déterminer
les points principaux par de simples relève-
vements à la boussole, on ne doit pas la négliger, surtout
sous des latitudes déjà élevées.
La première chose à faire sur son papier pour construire
sa c a rte, c’est de tracer des lignes parallèles
dans les directions du Nord au Sud et de l’Lst à l’Ouest.
Au moment où l’on va commencer son travail, il est
bon d’avoir des feuilles de papier toutes préparées où
ces lignes se trouvent tracées d’avance. Ces directions
ont pour but d’abréger le travail de la construction
des relèvemenls, car pour les tracer, le plus souvent
on n ’aura besoin que d’appliquer le rapporteur
sur le papier.
Quel que soit l’ordre que l’on établit dans ses observations,
la mémoire des lieux que l’on vient de parcourir
est toujours d ’un grand secours pour en construire
la carte : on doit donc, autant que faire se
peut, construire son travail immédiatement après l’avoir
exécuté.
Bien que, d’après notre méthode pour lever sous
voiles, la route estimée du navire ne soit d’aucune nécessité
pour la construction de la carte, elle peut être
très-utile pour accuser les premières distances d’une
manière approchée, et elle est nécessaire pour accuser
les courants, lorsque l’on veut les calculer. La route
estimée nous servira à fixer la distance de la première
station à la mer au premier point principal, et elle
accusera les longitudes approximatives des points
principaux. Nous obtiendrons d’abord une échelle
très-rapprochée de celle à laquelle nous voulons constru
ire , bien qu’elle ne se déduise rigoureusement
qu’après la construction totale du travail; et nous
aurons de plus toutes les différences des longitudes
entre les points principaux avec une approximation
suffisante pour appliquer les corrections d’azimut indiquées
cbap. III. La construction de la carte commencera
donc par le tracé de la route estimée.
Lorsque le navire est en vue de la terre, rien n ’est
plus variable que sa direction : souvent, en moins
d’une h eu re, la route aura changé dix fois; et si l’on