le navire a eu une vitesse assez grande (de 7" 52' à midi
du 26 juillet ) nous avons multiplié nos sta tio n s, et
afin de nous rendre indépendants du mouvement du
navire pendant la durée de ces stations, nous avons
réduit le nombre de nos observations de distances angulaires
à un nombre bien petit comparativement à la
multiplicité des points en vue.
Nous allons actuellement nous occuper d ’établir la
base de la carte. La distance la plus grande parcourue
par les navires étant dans la direction de l’Ouest à
l’Lst, la base nous sera donnée p a r deux observations
de longitudes. Or, dans la matinée du 26 juillet, on a
pu avoir de bonnes observations d’angles horaires encadrées
entre les deux stations de 9® 0' et 9‘’ 22'. Ce
sera le premier méridien de notre base. Je place avec
un compas de proportion entre ces deux stations le
point dont on a obtenu la longitude. Ce point me sera
donné par l’heure exacte à laquelle a été faite l’obser-
rvation et qui ressort du calcul même de la longitude.
Ce point étant connu, je trace ce méridien. La seconde
observation qui va nous servir sera celle du 7 août de
9h 10' du matin; là les navires étant en calme et ne
faisant pas de ro u te, je n ’ai point encadré les observations
de longitude entre deux stations,je me suis assuré
seulement, par quelques angles pris avant et après
les observations horaires, que l’action du courant sur
le navire était négligeable pendant ce petit intervalle.
Ainsi le deuxième méridien de ma base passe par 9 4 0 '.
Soil actuellement 42 le nombre de minutes indiquant
la différence enire les deux méridiens, je divise l es—
pace qui les sépare eu 42 parties égales, et j ’ai la grand
eu r de la minute de longitude. Quant à la latitude, je
trace un parallèle quelconque, celui de l’observatoire
à Samboangan, par exemple, parce que c’est le point
dont les observalions sont les plus sûres, et ensuite
j ’ai toutes les données pour construire mon échelle
en entier. Les tables de latitudes croissantes donnant
la grandeur d’une minute de latitude quelconque en
fonction de la minute de longitude, à p artir du parallèle
que j ’ai tracé, je puis construire tous les parallèles.
La première chose à voir, cette échelle une fois
construite, c’est si les latitudes obtenues par notre
construction ne diffèrent pas trop de celles qui ont été
employées pour le calcul des longitudes. S’il en était
autrement, on devrait, avec ces latitudes ainsi déduites,
recalculer les longitudes qui donnent la base. Au
reste, pour s’assurer que les observations qui ont servi
de bases ne sont pas entachées d’e rreu r, on doit examiner
de suite comment cadrent toutes les autres
observations astronomiques avec les positions obtenues
par la construction. La carte que nous avons
sons les yeux offre immédiatement une excellente
base de vérification, c’est celle des latitudes. On peut
toujours obtenir la latitude à une minute près par
des hauteurs circum-méridiennes. Or, les observations
faites au midi du 27 juillet et du 7 août donnent
une base assez étendue; bien qu’elle encadre
moins bien le travail entier que celle que nous avons
adoptée en longitude, elle offre une excellente vérification.
Si elle ne s’accordait pas avec l’a u tre , elle