Pendant tonte la journée du 26, les points principaux
indiqués furent suffisants, mais dans la soirée
je dus prendre de nouveaux relèvements su r des
points importants par mesure de précaution ; il eût été
possible, en effet, que le navire eût fait route, et que
le lendemain les points E , A, K eussent disparu.
Les sommets M, P, R, N furent relevés. Ces relèvements
ne sont pas tous indispensables pour ma con-
tiaiction ; mais au moment où je levais la c a rte , il eût
été difficile de prévoir la route que nous devions suivre
ultérieurement, et les ressources qu’elle me p ré senterait
pour la construction.
Pendant toute la journée du 27, les mêmes points
principaux sont restés suffisants pour accuser la route;
nous longions alors la côte de Mindanao, sur laquelle
les accidents sont trè s-ra re s quoique les montagnes
soient assez élevées. Cependant, si je n ’avais pas été
certain que les n av ire s, loin de se diriger vers le
Nord pour reconnaître la côte occidentale de Mindanao
, devaient venir chercher le mouillage de Sam-
boangan pour ensuite trav e rser le d é tro it, je me
serais hâté de chercher sur cette terre des points
principaux pour lier mon travail. Tous les relèvements
de la journée du 27 ont donc eu pour but de
s’assurer des détails de la partie en vue de Mindanao.
Ce n ’est qu’après avoir quitté le mouillage dans la
journée du 6 août que je me suis assuré des nouveaux
points principaux M, P, R, N (le point N était un
jalon posé au cas où nous eussions continué de suivre
la côte de Mindanao).
Quant an lever du détail, la petite quantité de reb+
vements que nous avons portés sur la cai te indique
mieux que tout ce que je pourrais dire comment ils
ont été obtenus. La plupart du temps les points déterminés
qui ont servi à les lever sont très-p eu apparents,
et quelquefois il a été diiFicile de les fixer par
plus de deux relèvements. A l’échelle à laquelle j ’ai
construit la petite carte qui fait partie de ce volume, ie
nombre des points servant à donner le contour de la
côte est suffisant; cette carte n ’étant destinée à servir
que comme exemple, j ’ai supprimé une partie des
lignes qui ont servi à la construire à l’échelle où elle
se trouve dans l’atlas, et je n ’ai porté que le nombre
de relèvements indispensables pour en faire com-
[frendre le mécanisme. Dans la construction définitive
j ’ai fait concourir tous les relèvements en
rejetant ceux qui ne cadraient pas, et je me suis
surtout servi de tons les gisements des différents
points lorsqu’ils ont passé l’un par l’autre. On voit
de prime-abord combien le point B a dû être utile ;
c’est le premier qui a été définitivement placé sur
la c a rte ; et ensuite, pour chaque point de la côte,
j’ai pu avoir un premier relèvement facile à observer
et précieux par sa précision ; celui donné par le passage
de chacun des points de la côte par le sommet B.
Ordinairement, lorsque c’est un point de détail qui
vient se placer dans la direction d’un point principal,
on se contente de marquer l’heure du passage sans
en observer le gisement.
Pour construire la c a rte , j ’ai commencé par tra