CHAPITRE III.
Mesures des bases dans les leve'es sous voiles. Corrections à faire
su b i r aux relèvements des points à terre et aux distances a n g u laires
observées entre e u x , dépendantes de la sphé r ic ité d u
globe et de la vitesse d u navire.
Nous venons de voir, dans le chapitre précédent,
comment on peut a rr iv e r , par des moyens graphiques,
à construire une figure semblable à celle du
terrain, en supposant que Ton agit sur un plan, c’e s t-
à -d ire en faisant abstraction de la sphéricité de la
terre.
Mais dans toutes nos constructions, nous avons
pris une première distance arbitraire, celle qui séparé
la première station du premier point à terre. Il s’agit
actuellement de fixer la grandeur de cette ligne, c’est-
à-dire de trouver l’échelle de notre plan.
§ 20. — Le gisement des relèvements nous étant
donné, nous pouvons immédiatement mener deux
lignes perpendiculaires, dont l’u n e , dans la direction
Nord et Sud, et l’autre, dans celle Lst et Ouest. Dèslors
nous connaissons la direction de nos méridiens et
celle de nos parallèles.
De plus, notre figure étant semblable à celle du
te rra in , il en résulte que tous les points de notre
plan sont bien placés en longitude et en latitu d e, les
uns par rapport aux autres. Lorsque l’on connaîtra la
différence de deux méridiens quelconques en secondes
de longitude et la latitude d’un point, ou réciproquement
les latitudes de deux points quelconques et
une longitude, on pourra toujours facilement construire
tous les méridiens et les parallèles.
Il suffira en effet de prendre des angles sur les
points à terre au moment des observations astronomiques
destinées à faire connaître soit la longitude,
soit la latitude, de placer ensuite ces stations sur la
carte au moyen des constructions du chapitre I", et
de mener par ces points de station des lignes Nord et
Sud, et Lst et Ouest.
Si les observations astronomiques donnent deux
latitudes, ce sera la distance entre les deux lignes Lst
et Ouest passant p ar les deux stations où les observations
ont été faites, qui sera donnée en minutes et secondes,
et cette ligne étant connue de grandeur,
toutes les autres s’en déduiront. Dans le cas où les observations
astronomiques accuseraient une différence
en longitude, ce serait la distance des deux méridiens
qui deviendrait la base.
§ 21.—Ce moyen d’obtenir une base dans les levées
sous voiles par des observations astronomiques, est
sans contredit celui qui se présente dans le plus grand
H y d r o g r a p h ie , I. 4
e ^
î!;
g.. •