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levés soigneusement. En général, la boussole sera
suffisante pour ce genre d’observations ; elle accusera
d ’une manière suffisamment exacte le gisement des
dilférenls points du terrain, lorsque ceux-ci ne seront
pas séparés par une distance très-grande. On pourra
réserver les relèvements astronomiques pour les passages
l’un par l’autre des points principaux. Ces passages
peuvent, en elfet, se prévoir longtemps d’a vance,
suivant que l’on voit les objets se rapprocber
d’après la direction que suit le navire. On prend ses
précautions d’avance, afin d’observer la distance du
soleil à l’objet au moment précis où les deux points se
trouvent dans la même direction. Ces données pourront
servir au besoin à construire la carte comme
nous l’avons indiqué cbap. ï “', § 10 ; dans tous les cas,
ce sera une excellente vérification.
Enfin, nous indiquerons encore ici la méthode qui
nous a servi dans nos annotations pour nous faire
reconnaître toujours quelle était la nature des points
sur lesquels portaient nos relèvements. Les points
principaux sont désignés sur nos cahiers par les lettres
de l’alphabet en caractères romains A, B, G, etc. ;
les îlots formés par des terres basses, et ne pouvant
être d’aucune ressource comme points principaux,
sont affectés d’une lettre de l’alphabet, en caractères
italiques, a, b, c, etc.; les îlots élevés sont désignés par
des chiffres romains, I , I I , III, IV, etc.; enfin, les
chiffres ordinaires indiquent les points particuliers
qui servent à donner le detail de la cote. Les pointes
ne portent en général aucun signe particulier, à moins
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que ce ne soient des caps saiîlanîs et remarquables:
dans ce cas, elles sont alfectées d’un chiffre; dans le
cas contraire, le relèvement n ’indique qu’une tangente
à la côte, el qui ne porte sur aucun point particulier.
Souvent une terre qui, au premier aspect, paraissait
compacte, se divise et laisse voir des îles : alors
on inscrit à mesure sur son cahier toutes les modifications
du terrain, en indiquant quels sont les points
relevés comme points de la côte, et qui appartiennent
à l’île que l’on aperçoit. Du re ste , les croquis-plans
indiquent suffisamment, en général, toutes ces modifications.
Chacun de ces signes particuliers est porté
sur la vue que l’on a tracée sur son papier, en dessus
ou en dessous des points qu’ils désignent.
En outre des distances angulaires horizontales, on
ne doit pas négliger de prendre de temps en temps
les hauteurs angulaires verticales des différentes chaînes
de montagnes, et des points de la côte assez élevés
: on les écrit verticalement sur la vue du cahier,
tandis que les angles de ces différents objets entre eux
s’écrivent horizontalement. Ces distances verticales
doivent servir plus tard à construire la vue exacte du
terrain et à calculer les hauteurs des principaux
points au-dessus du niveau de la mer.
Nous avons dit que, dans un grand nombre de cas,
les relèvements pris à la boussole étaient suffisants ;
les grandes anomalies que l’on remarque, avec ces instruments,
dont la construction a été si perfectionnée
de nos jours, dépendent m oins des vices de construcli
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