et dont on conclura le troisième ; et dès-lors tous les
points principaux pouiront être déterminés par une
triangulation véritable, et d’une exactitude bien supérieure
à celle que l’on peut espérer d’observations
entièrement laites à la mei“. M. Dortet de Tessan, qui a
fait une si belle application de celte méthode d’opérer
sur les côtes de l’Algérie, a publié une note explicative
des procédés qu’il a employés ; nous la reproduirons ici
en entier, d’autant mieux que la plupart du temps
elle pourra avoir une application immédiate dans les
travaux à exécuter pendant les voyages de long cours
destinés à faire les grandes reconnaissances de terres
peu encore explorées, et qui ne sont point assez fréquentées
pour exiger des travaux hydrographiques
détaillés. Il s’agit ici de la reconnaissance de la côte de
l'Algérie, q u i, faite sur une grande échelle, devait
donner lieu à des cartes générales et h de nombreuses
cartes particulières.
§ 69 .— « On tracera d’abord sur une carte routière
les divisions des plans, des cartes particulières et des
cartes générales que l’on aura à lever, et l’on verra parla
vers quels points de la côte doivent se trouver placés
ceux dont il faudra déterminer les positions par des
observations astronomiques faites à terre. Pour les
cartes particulières de peu d’étendue, il suffira, en
général, de déterminer deux points placés chacun vers
l’une des extrémités de la carte. Pour les cartes d’une
plus grande étendue, il sera souvent nécessaire et
toujours utile d’en déterminer en outre un troisième
vers le milieu ; car s’il ne sert pas à fixer les positions
des objets remarquables intermédiaires, il serviin à les
vérifier. Pour les cartes générales, le nombre des
points à déterminer devra être encore plus considérable,
et leur position dépendra de la configuration
des côtes et de la nature du pays ; ils devront être aussi
éloignés que possible les uns des a u tre s , et cependant
être assez rapprochés pour qu’on puisse, au moyen de
relèvements pris en ces p o in ts, déterminer les positions
d ’un nombre suffisant d ’objets remarquables
intermédiaires. Ce n ’est toutefois que sur les lieux
mêmes qu’on pourra se fixer définitivement sur le
point précis où les observations astronomiques doivent
être faites.
« Outre la longitude et la latitude, il faudra déterminer
encore, en chacun de ces points, l’azimut d’un
objet terrestre.
« Je conseillerais de procéder à ces déterminations
astronomiques immédiatement et sans interruption,
en ne s’arrêtant sur chaque point que le temps nécessaire
aux observations. Les positions ainsi obtenues,
résultant de la même marche des m o n tre s , et vérifiées
d’ailleurs par le retour au point de départ, seront
mieux coordonnées entre elles que si elles étaient
déterminées isolément et à de grands intervalles de
temps les unes des autres. Par ces deux traversées on
acquerra la connaissance de la côte, de son aspect,
des ressources qu’elle présente. On pourra comparer
les anciennes cartes à la ré a lité , et voir s’il n ’y a pas
lieu a modifier les projets que l’on avait formés ponila
distribution et les limites des cartes.