gles, à cause du uiouveiiieiit du bâtiment pendant les
stations el de la grosseur des objets relevés (ce sont
ordinairement des sommets de montagnes, de grandes
tacbes, des caps, etc. ), ne produisent à leur tour
de très-Îortes erreurs sur les positions des divers
points. Mais en suivant la marcbe des opérations successives,
on voit facilement qu’il ne peut en être ainsi.
On p a rt, en effet, d’une grande base qui occupe à
peu près toute l’étendue qui embrasse la c a rte , pour
déterminer d’autres bases de plus en plus petites.
On p e u t, par conséquent, choisir les points de station,
de manière que les arcs de cercle et les relèvemenls
se coupent sensiblement à angle droit ; et l’on
sait qu’alors des erreurs de plusieurs minutes dans les
angles influent très-peu sur l’exactitude des positions.
Il faut observer en outre que l’e rreu r absolue commise
sur la base première, c’est-à-dire sur la distance
des deux points déterminés par les observations astronomiques
, se subdivise continuellement au lieu de
s’accroître, comme il arrive quand on part d’une petite
base pour parvenir à une grande.
«On doit mouiller, pour faire les stations, toutes
les fois que la chose est possible ; quand elle ne l’est
pas, ce qui arrive le plus souvent, on est obligé de
faire les stations sous voiles; mais alors il fau t, pour
parvenir à de bons résultats, prendre une foule de
petites précautions que je vais faire connaître. Quoique
ces détails puissent paraître trop minutieux, je
crois devoir les donner ici, parce qu’ils peuvent faire
éviter une grande perte de lemps, et qu’en définitive
le succès des opérations dépend du soin qu’on apporte
à ces stations de relèvements.
« Quand on est arrivé sur iin des points convenablement
choisis, on met le bâtiment en panne, de
manière cà rendre la dérive aussi faible que possible.
On trace rapidement, sur un grand cahier disposé
pour c e la , un croquis de vue de toute la partie visible
de la côte. Pendant ce tem p s , chaque observateur
prépare son cercle et son petit cahier p a rticu lie r, et
va reconnaître sur la vue le point qui doit servir de
départ et ceux qu’il aura plus particulièrement à re lever
; il les note sur son cahier qu’il remet à une personne
chargée d’écrire les angles au fur et à mesure
qu’ils seront lu s , il se poste à l’endroit le plus convenable
pour voir ses points et se lient prêt à commencer
à un signal convenu. On dresse le compas azimutal
dont on dirige la pinnule sur le point de départ des
angles, afin que la rose ait le temps d ’arriver au re pos
; enfin on prépare la ligne de sonde.
« Tous les points à relever étant distribués et tous
les observateurs étant p rê ts , on donne le signal; et en
deux ou trois minutes tous les angles sont pris et
écrits : chaque observateur se hâte de reprendre son
premier angle et de le comparer à celui qu’il a d’abord
obtenu. Si la différence qui doit être en général
d’un petit nombre de m in u te s, se trouvait plus
considérable, ce serait une preuve que son instrument
s’est dérangé, et il devrait reprendre bien vite ses angles
avec un instrument rectifié.
« On porte immédiatement tous les angles sur le D