
 
		ques,  de  toujours  employer  le  calcul  pour  fixer  les  
 positions des points principaux. 
 §  91. — Quant  à  la mesure  de  la  base (grande  ou  
 petite),  on  devra  employer  la  cbaîne  et  la  mesure  
 directe lorsque le  terrain  se prêtera à ce  genre  d’opération  
 ;  mais  le plus souvent  il est impossible de tro u ver, 
  sur tonte l'élendue du rivage, une partie assez horizontale  
 ou assez dégagée  d’arbres pour permettre les  
 mesures directes.  Dans ce cas-là  les marins  sont dans  
 l’usage d’employeiTe micromètre :  cet instrument fait  
 connaître  la distance du  point  où  se  trouve  l’observateur  
 à  celui  où  se  trouve  un  matreau terminé  par  
 deux mires  que  l’on vise de manière  à ramener leurs  
 images l’une  sur l’autre.  Le  micromètre donne,  avec  
 une  grande exactitude,  l’angle sous  lequel l’observateur  
 voit les  deux mires  dont  la  distance  est  exactement  
 connue.  On  suppose  le  matreau  parfaitement  
 v e rtic a l,  alors  la  distance  cherchée  forme  un  des  
 côtés  d’un  triangle  rectangle  dont  la  distance  entre  
 les deux m ire s ,  que j’appellerai a ,  serait le deuxième  
 côté  adjacent  à  l’angle  d ro it,  et  l’hypothénuse  la  
 distance  de  l’oeil de  l’observateur  à  l’extrémité supérieure  
 de la mire.  Si  est l’angle  donné par le micromètre  
 et  X   la  distance  cherchée,  on a 
 COS.  .s  cot. ir  
 X =  a -   =   a 
 sm.  ^ R 
 Pour  obtenir de  bons  résultats  de cette mesure,  il 
 faut  non-seulement que l’observaion  de  ^  soit bonne,  
 mais encore  que la mire  soit  parfaitement  verticale. 
 § 92. — Le théodolite,  par la  facilité qu’il donne de  
 multiplier  autant  qu’on  le  voudra  l’angle  qu’il  s’agit  
 de mesurer, peut facilement remplacer le micromètre;  
 il  fera  connaître  en  effet  l’angle  sous  lequel  on  voit  
 les deux mires  avec  toute  la  précision  possible ;  de  
 plus,  au  moyen  de  la  lunette  qui  se  meut  toujours  
 dans  un  plan  parfaitement  vertical  lorsque  l’instrument  
 est  rectifié,  on  aura  une  grande  facilité pour  
 te ñ irle  matreau  parfaitement  vertical.  Ainsi  le  théodolite  
 promet  une exactitude  plus grande  que  le  micromètre, 
   et  on  devrait  l’employer  lorsque  c’est  
 possible.  Il  est  vrai  que  son  usage  n ’est  point  aussi  
 simple que  celui  du  micromèlre,  il  exige  un  peu  de  
 temps  pour  être  rectifié  de  manière  à  l’employer,  
 mais  il  y  aura  toujours  avantage  à  s’en  servir  lorsqu’on  
 le  pourra.  Ln effet  nous  savons  que  pour  la  
 détermination des points principaux,  il faut faire aux  
 deux  extrémités de  la base,  deux stations. Les angles  
 que  l’on y mesurera devront  être réduits  à  l’horizon  
 et  observés  avec le  plus grand  soin,  car  c’est de  leur  
 mesure  que  dépend  en  entier  la bonté de  tout le  tra vail. 
   Or,  le  théodolite  doit  être  exclusivement  employé  
 pour  cette mesure,  à  moins  qu’il  y  ait  impossibilité  
 ;  il  ne  sera donc  pas plus long  de mesurer  en  
 même temps sa  base  avec  cet  instrument  plutôt  que  
 de  se  servir  du micromètre.  De  plus,  pour  orienter  
 son  p la n ,  on  doit observer  avec beaucoup  de  précision  
 le  relèvement  astronomique  d ’un  point,  et  le