(AD' BD') détermineraient les points A', B', C', D'. Les
relèvements A'C, AD, B'C, B'D, etc., partant de chacune
des stations à la mer, serviraient, par leurs
intersections, h déterminer de nouveaux points de
terre C, D, etc., et, s’il ne s’est glissé aucune e rreu r,
soit dans la mesure des angles, soit dans la construction,
on sera sûr que tous ces relèvements partant des
stations A', B', C , D', e t c ., devront se croiser sur les
points de terre relevés A, B, C, D, etc.
§ 11.— La construction serait la même si, au lieu
(Vavoir la direction de deux points de terre A, B, par
exemple, on avait celle de deux stations à la mer; seulement,
s’il est facile de prendre le relèvement astronomique
de deux points de terre que la direction du
navire tend à faire passer l’un par l’a u tr e , on ne peut
arriver au cas particulier de connaître la direction de
deux stations à la mer que lorsque l’on parvient à re lever
un même point de terre sous la même aire de
v en t, ce qui est fort rare.
Ce mode de construction est fort simple; mais,
outre qu’il n ’est pas toujours applicable, il a le grand
inconvénient d’être peu exact dans la pratique. Cela
ressort du procédé même que l’on est obligé d’em
ployer pour fixer les stations à la m er, ou pour faire le
p o in t, et qui, comme je l’ai déjà fait observer, n ’est
pas susceptible d’une grande exactitude, à cause de
la difficulté que l’on éprouve à observer des azimuts,
et des erreurs auxquelles on est exposé lorsque l’on
fait usage du compas de route ou de la boussole pour
la détermination des relèvements. Ces relèvements
sont le })bis souvent, en effet, entachés d’e rreu rs, et
ces erreurs vont en s’accumulant rapidement, à mesure
que l’on passe à la détermination de nouveaux
points. Cette construction ne doit être employée que
lorsque la distance qui sépare les deux objets terrestres
relevés l’un par l’autre est très-grande, et qu’elle
embrasse presque toute l’étendue du terrain dont on
veut faire la carte.
Du reste, le cas où l’on peut relever deux objets
l’un par l’autre,est fort ra re , et l’application de cette
construction ne saurait être générale. Lorsque le terrain
que l’on étudie est tellement uniforme qu’il ne
présente que deux points un peu saillants et faciles
à reconnaître, ce mode de construction est le seul
applicable; mais toutes les fois que l’on aura pu relever,
de trois stations à la mer, au moins trois points
de te rre , il sera généralement préférable d’employer
la construction graphique qui va suivre.
§ 12.— Lorsqu’un navire défile devant une côte,
l’observateur qui s’y trouve placé prend des relèvements
sur trois ou quatre points principaux à des intervalles
de temps différents. Par suite du mouvement
du navire, ces relèvements varient suivant la direction
que suit le navire par rapport à ces points et la
vitesse qui lui est propre. Je vais p rouver d ’abord que,
par les seules différences qui existent entre ces relèvements
pris sur trois mêmes points ci des intervalles différents,
on peut toujours faire un triangle semblable à
celui formé sur le terrain par ces trois points.
Supposons un instant {fig. 6 ) que de trois points