J ’ai cru devoir, dans ce chapitre, réu n ir en outre
des formules qui nous ont servi dans nos calculs et de
l’exposé des considérations qui nous y ont conduit,
deux mémoires de M. Daussy, qui avec celui que nous
avons présenté h l’académie M. Coupvent et moi, r é sument
toutes les méthodes à employer pour détermin
e r les longitudes au moyen des chronomètres. J ’ai espéré
que les marins trouveraient avec plaisir réunis
dans un même ouvrage toutes les formules dont ils
pourront avoir besoin pour la détermination de leurs
longitudes par les chronomètres, lorsqu’ils auront
besoin de les calculer avec toute la précision nécessaire
que comportent aujourd'hui les travaux hydrographiques
qui peuvent leu r être confiés. Tel est le
but que je me suis proposé dans ce chapitre.
§ 107. — Deux choses sont indispensables à déterminer
avec la plus grande précision dans chaque re lâche,
lorsque l’on veut calculer la longitude au moyen
du transport du temps par les chronomètres, ce sont
la marche de la monlre et son avance on son retard sur
le temps moyen de chaque relâche.
La méthode la plus rigoureuse qui ait été donnée
pour calculer ces deux éléments est due à M. Daussy,
ingénieur-hydrographe en chef ; elle est exposée dans
un mémoire inséré dans la Connaissance des Temps
de 1835 et que nous citerons textuellement.
« Si on examine, dit-il, les préceptes que l’on donne
dans les ouvrages où sont exposées les méthodes de
calcul pour obtenir la marche des chronomètres,
nous voyons que Ton dit de prendre la différence
entre la première et la dernière observationT une
relâche, et de la diviser p a rle nombre de jours écoulés,
pour avoir la marche moyenne dans ce lieu; seulement,
on recommande de ne comparer, autant que
possible, que les observations semblables, c’est-à-dire
les observations du matin entre elles, et les observations
du soir entre elles aussi.
« Pour obtenir les différences de longitude, on compare
la dernière observation du départ avec la p re mière
de l’arrivée.
« On voit par-là que les observations intermédiaires
faites pendant une relâche n ’entrent pour rien dans
les calculs, et que tout repose sur la première et la
dernière observation; cependant, lorsqu’on est resté
un assez long espace de temps dans un p o in t, quelques
personnes ont cherché à employer les observations
intermédiaires, et les combinant entre elles à
des intervalles pinson moins grands, pour obtenir la
marche diurne de différentes manières, dont on prenait
la moyenne; mais outre que cette méthode présente
beaucoup de vague, puisqu’il y aurait un très-
grand nombre de combinaisons à fa ire , elle a encore
l’inconvénient de prendre une moyenne entre des
marches conclues d ’après des intervalles de temps
quelquefois très-inégaux.
« Pour l’état de la mo n tre, je ne connais pas qu’on
ait pris autre chose que la première observation de
l’arrivée ou la dernière au départ, excepté l’orsqu’on
a une observation du matin et une du soir le même
jour, dans lequel cas on prend la moyenne entre les
Hydrographio, I. 14