toujours possible à l’observateur placé sur un navire,
et qui cbange constainment de place, d’obtenir une ou
plusieurs bases par des mesures de longitude ou de
latitude. Lorsque la côte que l’on étudie aura une
grande étendue, cette méthode sera toujours la meilleure,
parce qu’alors la base obtenue par des observations
chronométriques ou de latitude pourra être
très-grande et embrasser toute l’étendue du tra vail.
Si la base que l’on veut obtenir par cette méthode
n ’avait que peu d ’étendue, elle pourrait être
très-fautive; e t, à défaut d’autres moyens, il serait
préférable de se servir de la route du navire estimée
avec le loch. Quelque imparfait que soit ce dernier
instrument destiné à mesurer la vitesse du n av ire ,
l’expérience m’a démontré que les résultats que l’on
obtient méritent confiance, lorsque la surface de la
mer n ’est pas sillonnée par des courants, et lorsque
la vitesse du navire est au moins de 3 milles m arins
dans une heure. Dans les temps de calme, et quand
la brise n ’est pas régulière, les estimations faites avec
le loch sont toujours très-fautives.
M. Ghazallon conseille de ne jamais se servir des
observations astronomiques pour mesurer une base
lorsque celle-ci est de moins de 16 milles marins ou
30,000 mètres.
§ 24. —Les causes d’e rreu r des longitudes que l’on
observe à la mer sont dépendantes de l’état du soleil,
de celui de l’horizon, et souvent aussi de celui de
la m e r , q u i, en imprimant de forts mouvements au
n av ire , ne permet pas à l’observateur de saisir le contact
du disque solaire avec la ligne d’horizon ; m a is ,
en o u tre , on sait q u e , dans les calculs de longitude
par les chronomètres, la latitude y entre comme un
des côtés du triangle q u ’il s’agit de résoudre : on sait,
de p lu s, que les observations qui servent à faire connaître
la longitude ne peuvent point être faites aux
mêmes heures que celles qui donnent la latitude ; il en
résulte que, pour avoir celle-ci au moment des observations
d’angles horaires, il faut se servir de l’estime
pour conclure cette latitude de celle observée à midi.
Lorsque de forts courants sillonnent la surface de la
mer, la latitude ainsi conclue peut être très-erronée
, et par suite entacher la longitude d’erreurs graves.
Par notre méthode, pour lever sous voiles, on
peut débarrasser les calculs de longitude de cette dernière
cause d’e rre u r; en effet, le relevé des côtes étant
tracé sur le papier, on pourra toujours considérer d’abord
les longitudes obtenues à la manière ordinaire
comme suffisamment exactes pour construire l’échelle
du plan comme nous l’avons indiqué, afin d’en conclure
les latitudes des points d’observations ; celles-ci
seront, à très-peu de chose p rès, exactes; et alors,
avec ces nouvelles latitudes déduites de la c a r te , rl
sera facile de reprendre les calculs des longitudes, qui
donneront la base définitive.
§ 2 5 .— Lorsque le travail exécuté sous voiles embrasse
une grande étendue, la plupart du temps on
peut disposer de plus de deux observations de longitude
ou de latitude pour mesurer sa base. Dans ce
cas-lcà, on doit toujours choisir les observations qui