il est bien entendu que io n devra choisir parmi les
cliroiiomèîres, ceux dont la marche est la plus r é gulière,
et dont les résultats sont ceux qui se ra p -
procbentle plus des longitudes déduites par toutes les
montres pour chacune des relâches.
Telles sont les méthodes qui nous ont scî'vi à calcu-
er toutes les longitudes portées sur nos caries.
La 5“ série que nous avons choisie pour exemple,
AOiîS a accusé des différences de plus de dix m i-
nuîes avec les longitudes calculées par MM. les officici
s, parîesmélliodesordinairemeni employées : il est
vrai qu'ils n ’avaient point fait concourir à ieiir détermination
tous les cbronomètres, ils avaient cru
devoir en rejeter plusieurs, soit parce qu’ils tro uva
lent leurs marches tiop fo rtes, ou parce que leurs
résuUais différaient beaucoup de ceux accusés par
quelques-unes de leurs montres, dont l’accord leur
offrait plus de garantie. Ainsi, notre longitude du
port d Akaroa diffère beaucoup de celle fixée par nos
devanciers et qu’avaient presque adoptée MM. les officiers
de 1 Astrolabe et de la Z élée, en choisissant
parmi leurs chronomètres ceux dont les résultats se
rapprochaient le plus des déterminations de ï Héroïne.
Nous ne saurions trop nous élever contre ce
choix, parmi les chroiiomètes, qui n ’est, la plupart
du temps, basé sur aucune raison déterminante.
Une montre ne doit être rejetée que lorsque des
irrégularités dans sa marche indiquent que son mécanisme
est dérangé, sans cela on s’expose à des erreurs
graves dans les déterminations de longitude
par les m o n tre s , et ces erreurs deviennent ensuite
très-difficiles à détruire à cause de la tendance qu’ont
les navigateurs qui se succèdent, à faire concorder
leurs déterminations avec celles de leurs devanciers en
qui ils ont confiance. Ainsi, au port d’Akaroa, aux
travaux de Y Héroïne ont succédé un grand nombre
de déterminations de la longitude du p o rt, qui se
rapprochent toutes beaucoup de celle obtenue par le
capitaine Cécile. Aujourd’hui on un observatoire est
établi à îa ville d’Auckland , dans la baie Schoiiraki,
et que cette position a pu être fixée d’une manière
très-exacte , la récente expédition dirigée par M. Du-
boiizet a constaté, par une traversée très-courte
de la ville d’Auckland à Akaroa, des erreurs graves
dans la longitude de ce dernier port, obtenue par nos
devanciers, tandis que ses résultats se rapprochent
beaucoup de ceux que nous venons de trouver.
La confiance que l’on peut accorder aux déterminations
des longitudes par les chronomètres, dépendant
du plus ou moins grand nombre des relâches
d’une trav e rsé e , du nombre d’observations de la
marche que l’on a pu réunir, de la régularité dn
chronomètre dans sa marche, et enfin de l’exactitude
plus ou moins grande avec laquelle on a pu observer
ces données, nous avons cru devoir faire précéder
notre table des positions, d’iin tableau renfermant
toutes les marches des différents chronomètres observées
pendant chaque relâche du Voyage au Pôle