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« Ces vues élanl deslinées .à servir dans les a ttérages,
on doit toujours chercher à donner aux terres
la teinte qu’elles présentent quand elles sont vues de
loin.
« Lorsqu’on arrive du large, le plus souvent on n ’aperçoit
d’abord que les sommets les plus élevés des
terres, dont le profil est alors sensiblement le même
que celui de la vue. On découvre ensuite des hauteurs
moins considérables, plus voisines du rivage : celles-ci
paraissent grandir à mesure que l’on s’approche de la
côte, tandis que les sommets de l’intérieur paraissent
relativement s'abaisser. Dans ce mouvement relatif
d ’élévation et d ’abaissement, qui peut aller jusqu’à
faire disparaître complètement les sommets les plus
élevés de l’intérieur, le profil général des terres varie ;
mais chaque plan de montagne en particulier conserve
toujours sensiblement le même aspect. On doit d o n c ,
lorsqu’on est près de la côte, s’attacher surtout au
profil de chaque plan de montagne en particulier,
dans la comparaison que l’on fait de la vue avec la
réalité, et faire abstraction de leur position relative
en hauteur.
« Il ne fa u t, en g énéral, comparer aux vues orthogonales
des cartes que les points de la côte relevés à
moins d’un q u art ou quinze degrés de part et d’autre
du méridien ; car le profil des objets plus éloignés peut
déjà être sensiblement changé, et leur situation relative
être considérablement altérée, à cause de l’obliquité
des rayons visuels : mais, dès qu’on a reconnu
lin point, il est facile, en combinant les données de la
ti ....
carte avec celles de la projection verticale, de reconnaître
tous ceux qui sont en vue.
« Pour pouvoir construire une vue orthogonale ou
projection verticale, on voit qu’il faut avoir déterminé
la position sur la carte des sommets principaux, connaître
leur hauteur au-dessus du niveau de la mer,
et avoir pris uii très-grand nombre de vues tout le
long de la côte à diverses distances. Il est évident, en
effet, que cela suffit pour assigner à chaque montagne
sa position sur la vue, son élévation, sa forme et la
teinte qu’on doit liii donner. »
§ 77. — Pour calculer les hauteurs absolues des
sommetsau-dassus du niveau de la mer, on emploie
la formule
H 2 R tang. ^ tang. (A + |)+E
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dans laquelle H est la h au teu r cherchée, A l’angle
de hauteur observé, corrigé de la dépression et de
l’effet de la réfraction terrestre. D est la distance en
minutes et secondes du point de station à la verticale
du sommet, on îa déduit de la construction de la
carte. E est l’élévation de l’oeil de l’observateur a u -
dessus du niveau de la mer; enfin R est le rayon de
la terre exprimé en mètres.
Cette formule ne donne point la valeur exacte de
la hauteur cherchée, mais il est facile de voir que les
quantités que l’on néglige en posant l’égalité précédente,
sont trop petites pour en ten ir compte.