lorsqu’elle est déduite d’observations cireiiinméri-
diennes, on sait que le moment de son observation est
le midi vrai du lieu ; mais souvent encore ce moment
est difficile à saisir, ou bien il n ’est pas opportun pour
le travail de l'hydrographe, et ordinairement il doit
faire comme pour l’observation de longitude, placer
le point midi au moyen de deux stations faites l’une
avant l’autre après les observations astronomiques.
§ 1 05.— Quant aux points qui doivent accuser le
contour de la côte, le choix n ’en est pas facultatif. Ils
doivent être le plus nombreux possible. Toutes les fois
que la terre accuse une pointe, on doit la relever avec,
soin. La limite d’une terre quelconque se présente
toujours, de la mer, sous la forme d’un cap saillant.
On doit, de chaque station à la mer, relever avec
soin cette limite : on obtient par-là une suite continue
de lignes toutes tangentes à la courbe que forme
la côte, et qui sont d’une grande ressource dans la construction
de la carte. Toutes les fois q u ’une terre est
très-petite, comme pour la plupart des îlots qui entouren
t en général les grandes terres, on doit en relever
les deux extrémités : on obtient de cette manière une
foule de lignes qui encadrent les îles et accusent leur
forme d’une manière bien approchée ; tandis qu’il eût
été difficile d’arriver au même résultat en cherchant
à fixer des points marquants du rivage. Un rocher,
un arbre, une plage de sable dont la blancheur tranche
sur la teinte noirâtre de la côte, une ravine, forment
autant de points excellents pour le détail. Il n ’est
plus nécessaire ici que ces points puissent se voir
j>endant longtemps ; il sulfit q u ’ils [fuissent être relevés
an moins deux fois de deux stations suffisamment
éloignées pour que les relèvements, par leur intersection,
ne laissent aucun doute sur la position du point.
Toutefois on devra relever cbaque point plus de deux
fois, lorsque c’est possible, si l’on veut éviter des erreurs
graves. Moins les points que l’on a choisis sont saillants,
et plus on doit redouter de les confondre les uns
avec les autres ; il faut donc se réserver de pouvoir
vérifier à mesure que l’on co n stru it, et pour la vérification
de chaque point, on doit réu n ir au moins trois
relèvements qui viennent s’y croiser.
L’hydrographe ne doit jamais quitter le pont du
navire. Souvent la côte change brusquement d ’aspect,
les montagnes affectent des formes toutes d il-
férentes de celles qu’elles présentaient d’abord ; et si
l’observateur ne pouvait à chaque instant suivre et se
rendre compte de ces modifications, il lui deviendrait
la plupart du temps difficile de reconnaître ses points ;
de plus, quandle navire défile devant la côte, à chaque
instant il se découvre de nouvelles pointes, de nouveaux
caps qu’il est important de relever lorsqu’ils
passent les uns par les autres. Souvent, lorsque parmi
les deux points qui se trouvent dans l’alignement du
navire, l’un sera déjà déterminé, il suffira de noter
l’heure exacte du passage du bâtiment dans.cette direction.
Les sommets intérieurs, qui ordinairement
auront déjà été fixés comme points p rin cip au x , seront
admirablement choisis pour cela. Lorsque deux
caps passeront l’un par l’au tre , ils devront être relîyiiroifrnpine,
I. [1