direction des points qu’il s’agit de déterminer, il s’ensuit
donc que pour la détermination de ceux qui se
rapprochent de l’alignement du canot par le navire,
il faudra faire une deuxième station simultanée à bord
du navire et dn canot dans une nouvelle direction. Du
re s te , cette deuxième station du canot sera fixée avec
les angles que l’on prendra entre le navire et les points
déjà déterminés. Les points principaux une fois fixés,
le sondage et la topographie se feront comme à l’ordinaire.
Le navire formera un excellent point pour
prendre sur lui des alignements pour les lignes de
sondes, mais on ne devra s’en servir qu’avec beaucoup
de réserve pour la détermination des différentes
stations, car quand bien même le navire est affourché,
il est ra re qu’il ne prenne pas un mouvement assez
grand en obéissant à l’action des vents ou des courants.
Quant à la mesure de la base, il ne reste d’autres
moyens de la déterminer autrement qu’en observant
des stations principales, la distance angulaire comprise
entre le sommet du mât et la flottaison, pour
ensuite calculer la distance comprise entre le pied
du mât et la position occupée par l’observateur.
M. Cbazallon a proposé de mesurer une base directement
au moyen d’une ligne divisée, que l’on élon-
gerait à la surface de la mer au moyen de flotteurs.
Jusqu’à ce que l’expérience ait prononcé sur la valeur
des bases obtenues par ce procédé, il sera difficile
d’établir son jugement sur la confiance que l’on peut
accorder aux résultats.
§ 96. — Quelquefois encore il peut arriver que l’on
ait à lever le croquis-plan d’une baie dont on ne peut
pas aborder le riv ag e, sans que l’on puisse faire usage
de la position du navire qui occupe un autre mouillage.
Il va sans dire que si on pouvait disposer de
plusieurs canots pour ce travail, on pourrait, comme
précédemment, mouiller deux embarcations de manière
à former des triangles qui fixeraient la position
des points principaux, destinés ensuite à déterminer
les sondes. Mais lorsque une seule embarcation
est destinée à ce travail, on a rriv e rra encore à des
résultats assez exacts en procédant comme il suit :
On cherchera deux points situés à une grande distance
l’un de l’autre, le sommet d’une montagne de
l’in térieu r et u n a rb re , ou une tache quelconque
sur le rivage, a ei k [fig. 14), par exemple; on fera
ensuite une première station en S, dans l’alignement
«A ; on relèvera les points B, C, D, L, F, G, en p re nant
les distances angulaires entre ces différents points
et le point A ; on se po rtera ensuite, toujours en suivant
exactement la ligne A S définje par l’alignement
de a par A, su r un second point. S', par exemple, et
on y fera, comme en S, une nouvelle station ; enfin
on prendra le rélèvement astronomique de a A, et on
aura toutes les données nécessaires pour fixer exactement
la position des points principaux qui s’éloigneront
de la direction «A; on achèvera ensuite la topographie
et le sondage comme à l’ordinaire.
Au lieu de faire deux seules stations S S' sur la
droite a A , on peut faire autant de stations une l’on