vail. Avec tin peu d’habitude on apprendra à reconnaître
assez promptement sur le terrain quels sont les
objets terrestres que l’on doit relever de préférence,
pour que les constructions ne laissent aucune incertitude
sur le point de station.
§ 9. — Il arrive quelquefois qu’un ou plusieurs
points qui n ’étaient pas visibles au moment d ’une station
apparaissent fort peu de temps après ; lorsqu’on
est pauvre de points dont la position est connue , il
devient fort utile de pouvoir faire concourir à la détermination
de la station les distances angulaires prises
entre ces points, quand même elles auraient été prises
quelque temps après la station.
La construction graphique suivante, que nous devons
à M. de Tessan, atteint complètement ce b u t,
et pourra être souvent utile aux personnes qui s’occupent
d’hydrographie. Soit N ( /î^. 4 bis ) la position
où on a fait la station, M N la distance parcourue entre
le moment de la station et celui où l’on a aperçu le
point A et observé l’angle A MB, on cherchera le centre
M'du segment tracé sur A B comme corde et capable
de l’angle observé entre ces deux points A et B;
on mènera par M' une droite M'W parallèle et égale à
MN; ensuite, du point N comme c en tre, avec un
rayon égal à M’A, on décrira un cercle qui passera
nécessairement par le point de station N ch erch é , et
dont l’intersection avec le cercle tracé d’après l’an gle
observé entre B et C fixera la station. La distance
MN et la direction de cette droite sera donnée par
l’estim e , et si l’on a eu soin de noter l’heure de la
station et celle où l’on a pu observer la distance angulaire
A MB, on sera en droit d’attendre de la construction
indiquée une précision d’autant plus rigoureuse
que cette distance ne sera pas trop grande pour
faire craindre des erreurs trop fortes dans l’estime.