faites le soir, si nous admettons pour la correction
des angles horaires provenant de l’e rreu r constante
commise sur les h au teu rs, et q u i, par conséquent,
est de signe contraire dans les observations du
malin et du soir, la valeur trouvée par M. Daussy
z — — 0'',36, e tc .; et si, introduisant d’abord cette
correction dans les observations, nous recalculons
ensuite la marche du chronomètre, nous trouvons
pour la grandeur de la marche
X = i r ,5 8 8 3 7 5
qui ne diffère plus de celle obtenue par M. Daussy
que de 0 ",021.
Celte formule, qui est très-simple, permet de calculer
les marches des chronomètres avec beaucoup de
précision, et d’une manière très-rapide. Nous croyons
devoir la recommander aux marins; il leur sera toujours
possible d’obtenir de cette manière les éléments
qui doivent s e r v i r <à leur faire trouver les longitudes
avec beaucoup de précision, sans pour cela qu’ils
soient obligés à se livrer à des calculs plus compliqués
que ceux qu’ils sont dans l’babitude de faire
pour cbaque relâcbe.
La marcbe moyenne du cbronomètre ainsi déterminée
servira ensuite à rapporter les divers états de
la montre sur le temps moyen du lieu déduits de cbacune
des observations horaires à un même jour intermédiaire
entre les époques des observations extrêmes.
La moyenne de tons les résultats sera l’état de iamontre
sur le temps moyen du lieu pour ie jour que l'on
considère, et si la longitude du lieu est comme on
en déduira l’état du chronomètre sur le temps moyen
de Paris.
Dans l’élat actuel de la géographie, les lieux dont
les longitudes peuvent servir de départ aux observations
chronométriques sont malheureusement fort
éloignés les uns des au tre s, principalement dans les
mers du Sud; en sorte que dans les voyages de
circumnavigation, l’état absolu du chronomètre
sur le temps moyen de Paris reste souvent plusieurs
mois sans être rectifié sur la longitude d’un lieu
dont la position soit c ertain e, et l’on ne peut déterminer
d’une manière exacte dans les relâches intermédiaires
que la marche diurne de la montre, et son
état sur le temps moyen du lieu.
§ 108. — Lorsque l’on veut calculer une longitude
au moyen du transport du temps par les chronomètres
d’un lieu dont la longitude est connue dans un autre
lieu dont on veut avoir la position, on calcule, pour un
jo u r où l’on a fait des observations d’angles horaires
sur le lieu dont on veut fixer la longitude, l’état du
chronomètre sur le temps moyen du point de départ
au moyen de la marche trouvée en ce point ; on cherche
ensuite l’état du chronomètre sur le temps moyen
du point d’arrivée, et la différence de ces deux états
indique la différence des méridiens du point de départ
et du point d’arrivée. Si la marche du chronomètie
était constante, les longitudes ainsi déterminées seraient
exactes, mais lorsque cette marche varie d u