ques rares exceptions, sont : 1“ les sommets des montagnes;
2° les îles qui souvent les entourent ; 3“ enfin,
les caps ou pointes.
L’expérience nous avait prouvé, lorsque nous tra vaillions
aux lecoimaissances hydrographiques des
côtes de Li“an c e , que les montagnes qui même souvent
se terminaient par un plateau assez étendu,
'pouvaient servir dans les relèvements comme les
points parfaitement définis. Lorsque la montagne se
termine en cône, il suffit d’en relever le centre; dans
les travaux si exacts des reconnaissances des côtes
de Lrance où les centres de ces montagnes sont déterminées
trigonométriquement au moyen d ’un signal
en bois qui indique exactement cette position, j ’avais
remarqué que, bien que ce signal ne fût point visible
de la m e r, on obtenait, en relevant le centre de la
montagne, des résultats d’ûne grande exactitude;
cette remarque m’a servi dans les levées sous voiles
que j ai ensuite été appellé à exécuter. Les sommets
de montagnes qui pour la plupart affectent la forme
d ’un cône ou d’un tronc de cône, ont toujours été
mes meilleurs points principaux.
Quelquefois, sur les arêtes de ces montagnes, on
rencontre des marques distinctes et bien définies,
telles que des coupées, des rochers remarquables par
leur forme, ou de grandes taches. Cependant il faut
se méfier de ces taches qui souvent ne sont dues qu’à
la manière dont certaines parties du terrain se trouvent
momentanément éclairées, et qui disparaissent
ou changent de place à mesure que le soleil ou souvent
même un nuage prend du mouvement. Dans
tous les c a s , c’est sans contredit parmi les sommets
des montagnes que se trouvent les points q u i, sous
tous les rap p o rts, sont susceptibles de devenir les
points principaux de la carte.
Les îles partagent en entier ces avantages lorsqu’elles
sont assez petites pour pouvoir être considérées
comme des p o in ts, ou lorsqu'elles sont dominées
par un sommet bien défini ; elles sont même souvent
préférables aux montagnes, parce qu’il est toujours
très-facile de les reconnaître, et que l’on est plus certain
qu’elles ne seront point masquées par d’autres terres
avant que l’observateur n ’ait eu le temps de le prévoir.
Quant aux c ap s, on doit, en règle générale, les re jeter
dans le choix des points principaux ; quelquefois,
il est v ra i, les terres qui les forment se terminent à la
mer par une pointe très-saillante et bien définie, et
alors les caps peuvent devenir d ’excellents points principaux,
mais le plus ordinairement ce sont des espaces
assez étendus qui les forment, et dont l’aspect, malgré
cela, semble de la mer indiquer un cap bien tranché ;
il est facile de comprendre à combien d’e rreu rs on
pourra se trouver exposé, lorsqu’on cherchera plus
tard à construire ses stations à la mer en faisant concourir
comme relèvement ces lignes tangentes à la
terre , qui ne portent sur aucun point défini. Quelquefois
cependant ces relèvements peuvent servir à la
construction des stations à la mer, mais alors il faut
que la partie de la côte faisant saillie, se trouve déjà
suffisamment limitée par des relèvements pris anté