observe, deux d ’entre eux au moins fassent un angle
suffisamment g ran d ; 3° ils devront être bien définis,
de manière à ce que l’observateur puisse constamment
relever le même point,
§ 100. — La première de ces conditions exige que
les points principaux soient toujours pris parmi les
points culminants; quelquefois, sur les côtes qui se
terminent à la mer par des falaises élevées et escarpées,
de grandes tacbes forment d’excellents points,
surtout lorsque la côte est droite et qu’elles se trouvent
sur une pointe faisant saillie; les îlots élevés a u -
dessus du niveau de la m e r , sont généralement les
points les plus sûrs, car on a toujours la certitude
d’avance qu’ils ne sauraient être masqués par d’autres
terres dont on a souvent mal estimé la bauteur,
et qui se trouvant sur un plan plus rapproché, cachent
à l’observateur les points sur lesquels il avait compté.
§ 101. — Quant à la seconde condition, elle exige
su rto u t, de la pa rt de l’observateur, de la pratique et
du coup d’oeil. On arrive assez rapidement à juger
par l’inspection des lieux, quels sont les points au
moyen desquels les constructions du chapitre P' seront
possibles et donneront lieu à des intersections bien
définies; dans tous les cas, pour plus de sûreté, l’observateur
doit, à chaque station à la mer, relever au
moins quatre points principaux pour se placer ; il est
toujours essentiel de ne point se borner au nombre
strict des points principaux nécessaires à la construction
; car malgré toute l’attention qu’on apporte dans
ses observations, il arrive sovent que les points siii“
lesquels on a com p té , disparaissent dans le cours de
son travail, ou bien ils ne peuvent remplir le but
que l’on s’était proposé, et il faut se précautionner
en fixant non point seulement trois points principaux,
mais bien tous les points principaux dont on peut
disposer. Si l’on veut joindre à son relevé de la côte
l’aspect général du te rra in , il est urgent de fixer
d’une manière rigoureuse tous les sommets des
chaînes de montagnes ; on en a besoin pour en calcules
hauteurs verticales, et c’est une donnée précieuse
pour les marins, que l’on ne doit point négliger. La
construction de la carte elle-même aura beaucoup à
y gagner, car on pourra vérifier sa construction par
des observations nombreuses, et faire de nouveaux
points principaux au cas où il se serait glissé des
erreurs graves dans les observations.
§ 102. — Les points principaux doivent encore être
bien terminés, bien définis, avons-nous dit ; c’est, en
effet, une condition essentielle. Lorsque le pays que
l’on étudie est habité, on trouve généralement une
grande quantité de points qui satisfont à ces conditions
: une maison, un clocher, un point cultivé qui
fait tache sur les pentes des montagnes, fournissent
d’excellents repères qu’il est facile de retrouver ; mais
sur les terres inhabitées, ou même habitées par des
peuples sauvages, les terres ont presque une teinte
générale et uniforme, et les bords de la mer ne laissent
voir que quelques rares cases qui ne sont point
assez considérables pour être visibles à de grandes
distances. Les parties saillantes de la terre, sauf quel