dante de la pression atmosphérique ; le terme dépendant
de f est toujours très-petit. Si l’on calcule f
lorsque la température k laquelle la vapeur contenue
dans l’atmosphère se condense est de —20“ centigrades,
on trouve f = O'^jOOlS; lorsque cette température
atteint H- 40“ centigrades, f = 0'",053 : ainsi le dernier
terme est le plus souvent négligeable.
Lorsque l’air sur lequel on agit est en mouvement,
il devient nécessaire d’avoir égard à la vitesse du vent,
on d’opérer de manière à s’en rendre indépendant.
S’il était possible de mesurer exactement la vitesse
du vent et sa direction, en appelant co cette vitesse ou
l’espace parcouru pendant une seconde de temps, et
a l’angle que fait la direction du vent avec la ligne
qu’il s’agit de mesurer, on aurait, pour la formule générale
de la vitesse du son, en ayant égard à toutes
les circonstances atmosphériques ;
V = 341“ ,3-+-0'“,6058(t.—15)H-0™,085f.H-cocos.a
Mais la vitesse du vent n ’est jamais uniforme ; le
plus souvent sa direction varie à chaque instant, et
enfin il n ’existe encore aucun moyen de mesurer ces
deux quantités d’une manière rigoureuse ; aussi il est
préférable de se rendre indépendant de l’action du
vent sur la vitesse du son plutôt que de chercher à en
calculer les effets. On y parviendra facilement en
tirant des coups de canon réciproques et simultanés,
et en prenant la moyenne des observations reciiiellies
à bord de chacun des navires.
Les erreurs qui pourraient alors se glisser dans la
mesure d’une base par cette méthode proviendraient
surtout de l’incertitude sur la mesure du temps de
propagation du son d’une station à l’a u tre , et on
pourra les atténuer en répétant les expériences un
grand nombre de fois.
Ce moyen pour mesurer une base est expéditif,
commode, et, je le répète, je crois qu’il peut être très-
utilement employé à la mer dans les levées sous voiles;
je regrette vivement que la nécessité à laquelle
devaient obéir nos deux corvettes de ne pas trop s’éloigner
l’une de l’autre pour ne pas se séparer, ne
nous ait pas permis de l’essayer à bord de VAstrolabe
et de la Zélée. Pour faire des observations de ce genre,
il suffit d’avoir des compteurs à stopeur, tels que
l’observateur qui a les yeux fixés sur le point d’où il
doit voir jaillir l’éclair du canon puisse en même temps
stoper une des aiguilles, et s’occuper immédiatement
de compter les secondes sur la deuxième aiguille qui
continue sa route jusqu’à ce que le bruit de la détonation
vienne frapper son oreille.
§ 27. — Jusqu’ici nous avons raisonné comme si
nous agissions sur un p lan , ce qui est sensiblement
vrai lorsque la côte que l’on étudie a une petite étendue.
Mais lorsque l’on embrasse un long espace dans
ses levées sous voiles, on s’exposerait à des erreurs graves
si on ne tenait compte de la sphéricité du globe.
Dans le système de projection des cartes marines,
on sait que tous les méridiens et les parallèles se développent
suivant des lignes droites parallèles ; toutes
les parties de parallèles comprises entre les mêmes