M. Bravais, qui a repris ces calculs, est arrivé à une
autre formule, facile du reste à obtenir, et dans laquelle
le second terme est très-simple et très-facile
à calculer. Il a
X — X = '-d sin. 5 (A' -f- A) • y d* cot. A etc.
M. Bravais a en outre démontré que l’excentricité
de la terre ne saurait apporter à la valeur de cette
correction aucune modification dont on aurait à tenir
compte.
§ 3 2 .— Comme on le voit, cette valeur de^X—A dépend
de la distance qui sépare les deux points, et
de la latitude sous laquelle on opère ; le plus généralement
cette correction est négligeable, surtout sous les
latitudes peu élevées, mais lorsque le travail hydrographique
porte sur une longue étendue de côtes, elle ne
saurait être négligée, car les erreurs iraient en s’accumulant,
et finiraient par devenir considérables. Il
est préférable de s’en garantir, lorsqu’on le peut, par
de nombreuses observations astronomiques qui permettent
de construire le travail par parties séparées,
comme nous l’avons précédemment indiqué. On
évite de perdre du temps à des calculs de correction,
et l’on arrive à la même exactitude.
Dans tous les cas, lorsqu’on est obligé de faire
usage de cette correction, on en obtient les éléments
facilement. Une première construction dans laquelle
les angles azimutaux seront portés tels qu’ils ont été
observés, servirai! faire connaître d’une manière suffisamment
approcbée la valeur de f d qui, introduite
dans le calcul, donnera des corrections qui séviront à
line nouvelle construction. Du reste, quant le navire
défile devant la côte, l’observateur doit toujours, autant
que possible, noter l’heure du passage du vaisseau
dans le méridien de chaque point ( ce passage
est suffisamment accusé par les relèvements faits à la
boussole ) ; et dès-lors l’estime peut donner la valeur
de ' d suffisamment approchée pour calculer les corrections
azimutales. Les tables donnent la grandeur
des sinus naturels de tous les degrés de latitude.
§ 33. — Dans les levées sous voiles, f observateur
se trouve sur le n a v ire , qui est constamment animé
d ’une certaine vitesse, ce qui fait qu’il n ’occupe le
même point que pendant un laps de temps trop petit
pour permettre une observation qui a toujours une
certaine durée. Par suite, l’angle que font deux objets
te rre stre s, varie à chaque in stan t, et l’on doit tenir
compte du mouvement du navire pendant le temps
que dure chaque station. On peut y arriver en cherchant
quel est le point occupé par l’observateur au
moment où chacun des angles a été observé. Pour
cela, il suffirait de trac er la route du navire pendant
le temps employé à faire sa sta tio n , de diviser cet
espace en autant de parties que l’on aurait pris d’angles,
et si l’on suppose que l’on met toujours le
même temps à faire une observation de même
genre, on sera assuré que chaque division indiquée
sur la ligne qui représente cette route ainsi partagée,
sera le sommet de l’angle observé. Quand un des
points sur lesquels l’observation a porté, aura déjà