dégagé, et en relevant de chacune de ces stations le
point A, il eut été facile de fixer d’une manière très-
exacte le gisement des deux points A et B. La majeure
partie des stations de la route du 26 auraient pu ensiii Le
s’obtenir au moyen des relèvemenls pris sur A et B , et
enfin les lignes partant des slalions à la mer auraient,
par leurs intersections, déterminé tons les autres points
à f e rre . La slalion de 9,, 58' (S) étant construite, on aurait
relevé de cette station le point P, dont on aurait
ensuite observé le gisement par rapport au point B;
enfin, au moyen des [loints A, B, P, on eût achevé de
trac e r la roule des navires et les détails de la carte
comme précédemment. On se convaincra facilement
que par ce mode d’opérer on se serait exposé à des
erreu rs bien plus consi dérables, car la plus petite
erreu r commise dans les relèvements en aurait déjà
donné d’assez fortes sur les positions des slalions, et à
plus forte raison ces erreu rs eussent grandi lorsqu’il
se serait agi de déterminer les positions des points à
terre par des relèvements p arlan t de ces stations. Du
reste, parmi les observalions faites a lam e r, celles où
l’on doit redouter les plus grandes e rreu rs sont les relèvements
astronomiques, et à plus forte raison ceux
pris avec la boussole. Or, dans ce dernier mode d’opération,
on est forcé.d’en faire un usage bien plus
fréquent que par le procédé que nous avons employé.
Quelle que soit la méthode qui a servi à fixer la
position des points principaux, une fois que cette
construclion est a rrê té e , le travail de la carte est
bien avancé. Avec les points déterminés A, B, C,
D, L, M, P, R, N, dont quatre au moins ont été relevés
de cbaque slalion à la m e r, je construis la route
du navire : pour cela il suffit de fixer chacune des stations
faites à la mer, et de les joindre par une ligne
droite. Cependant si ces stations étaient trop éloignées
et si on avait a se servii* de la route du navire,
il serait nécessaire de la construire différemment. A
p artir de chaque station il faudrait trac er la route
estimée jusqu’à la station,suivante, et dans l’in te rvalle
corriger chaque point de la route proportionnellement
à la distance qui sépare la position estimée
de sa position réelle a l’heure de la deuxième station.
Gette distance mesure, en effet. Faction du courant
pendant l’intervalle qui sépare les deux stations, si
toutefois on peut toujours attribuer aux courants ce
qui, la plupart du temps, n ’est que le résultat des
e rre u rs de l’estime.
Lorsque la route du navire passe sur des fonds de
-peu de profondeur, ou bien lorsqu’il s’agit de déterminer
des sondes faites à b o rd , il est nécessaire de la
construire avec beaucoup de soin. Dans les parages
semés d’éciieils, la route d’un navire, quand bien
même elle ne serait marquée d’aucune sonde, est
une donnée précieuse pour le navigateur; il est important
de la tracer avec précision.
Les stations une fois construites, il n ’y a plus qu’à
trac er les relèvements qui p artent de chacune d ’elles,
et à fixer les points de leurs intersections. Ces points
particuliers étant bien établis, on prend les croquis-
plans de ses cahiers et on dessine la côte. On mène