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theodolite pourra à la fois satisfaire à ces trois conditions
pour une même station : 1° mesurer la base;
2“ mesurer les angles des triangles destinés à d é te rminer
les points principaux; 3° fixer l’azimut ou le
relèvement astronomique de ces points.
§ 93. — Dans tous les cas, on devra employer exclusivement
le théodolite, lorsque cela sera possible,
au travail fait à te rre pour la levée des plans. Lorsque
le terrain ne présentera pas les facilités nécessaires
pour y établir le pied de cet in strumen t, on
fera usage du micromètre et du cercle à réflexion
dont l’emploi et le maniement sont plus faciles, il est
v ra i, mais qui aussi pèchent sous le point de vue de
l’exactitude.
§ 94. — Lorsque l’observateur ne peut pas descendre
sur le rivage, on est obligé de se servir de la mâture
du navire pour fixer la distance du canot au navire.
Ordinairement on calcule cette distance d ’après l’angle
vertical sous lequel l’observateur placé dans le
canot voit la mâture dont la longueur est connue.
Un observateur placé sur le navire relève ên même
temps le canot, à chaque station qu’il est ensuite
facile de construire puisque l’on a sa direction et sa
distance par rapport au navire. Cette manière d ’opére
r est longue et peu exacte, car elle suppose que le
navire reste fixe pendant toute la durée du travail,
ce qui est rarem en t v r a i,
§ 9 5 . — Nous croyons devoir recommander aux
marins la méthode suivante qui est plus rapide et plus
commode, et qui aussi peut les conduire à des résultats
beaucoup plus précis. Deux observateurs se placeront
, l’un sur le navire et l’autre dans le canot
destiné à sonder, et après avoir convenu ensemble
des points importants à relever, le canot ira se placer
à la distance la plus grande possible du navire, et
dans une direction à peu près perpendiculaire à celle
des points remarquables de la côte, ou des points
principaux. Lnsuite, à un signal donné, les deux
observateurs feront simultanément, l’un dans le canot,
l’antre su r le navire, une station dans laquelle
ils observeront la distance angulaire entre cbacun
des points de la côte et le deuxième observateur.
La station term in é e , il faudra reprendre un ou deux
des angles p a r lesquels on aura commencé pour s’assu
re r que le navire ou le canot n ’a pas changé do
position pendant la station. Liifm, il faudra en outre
prendre le relèvement astronomique de l’un des
points de la côte, en choisissant parmi ceux qui
sont les plus éloignés. Il va sans dire que le canot
devra être mouillé pendant la station. On conçoit en
effet que la distance qui sépare le navire du canot
devient la base d’une grande quantité de triangles
principaux et dont on observe deux des angles pour
en conclure le troisième.
Dans les baies fermées il est souvent difficile de
déterminer ainsi, avec deux stations seulement, la
position de tous les points principaux dont on aura
ensuite besoin pour fixer la position des sondes. Nous
avons dit que le gisement du canot, par rapport au
navire, devait être à peu près perpendiculaire à la
J ly d i - o i f r a p l i l e , I. l l