facilitera beaucoup et la reconnaissance des côtes dans
les attérages et rintelligence des cartes. J ’engagerai
donc à réunir tous les matériaux nécessaires à leui-
construction.
« Dans la série des stations les plus rapprochées de
terre , on fera, outre les vues, des croquis de plans
pour les parties les plus voisines de la côte dont on
aura ainsi le figuré général, le travail des embarcations
ne pouvant en faire connaître le détail.
« Pendant que le bâtiment se transporte d’un point
à l’a u tre , il faut suivre constamment des yeux les objets
relevés, afin de les reconnaître toujours malgré
leur changement continuel d ’aspect. On ne saurait apporter
à cela trop de vigilance et de soins, si l’on veut
s’éviter une foule d ’erreurs et de tâtonnements dans la
construction des cartes.
« Les positions des points principaux et des points
secondaires étant déterminées et placées sur la carte,
il reste à faire le travail des sondes et de la topographie.
On emploiera les embarcations du bord à cette
opération, pour toutes les parties importantes de la
côte qui demandent à être connues avec beaucoup
d ’exactitude, telles que les mouillages, les passes, les
dangers, etc .; mais pour les autres p a rties, il vaut
mieux employer de petits bateaux pontés assez solides
pour pouvoir supporter le mauvais temps, et cependant
assez légers pour pouvoir aller à l’aviron quand
le vent leur manque ou leur est contraire. On pourrait
aussi à la rigueur faire ce travail avec les embarcations
du bord ; mais cela ferait perdre inutilement un
temps très-considérable : elles sont en général si faibles
et si légères qu’elle ne peuvent travailler en
pleine côte que par un temps presque calme; elles ne
peuvent pas d’ailleurs s’écarter beaucoup du bâtiment,
qui doit toujours être à même de leur porter secours
ai d’en recevoir d’elles. Or, par un temps calme, si le
lâtiment ne peut mouiller, il doit prendre le large
)our ne pas courir le risque d’être jeté à la côte par
es courants. Il doit encore prendre le large toutes les
iois que le vent bat en côte , que le temps est incertain,
que les nuits sont obscures, e tc .; et l’on perd
ainsi bien des journées avant d’en rencontrer une qui
réunisse toutes les circonstances nécessaires.
« On trouvera souvent dans le pays des bateaux
qu on pourra louer pour cette opération ; mais
comme ils sont en général construits pour un usage
tout différent de celui auquel ou veut les employer,
ils seront très-peu propres à ce nouveau genre de
service. Il vaudrait mieux, et il serait souvent plus
économique d’emporter, en partant de Lrance, un
ou deux de ces bateaux en pièces, et de les faire
monter par les charpentiers du bord, une fois qu’on
serait arrivé sur les lieux.
«Dans la reconnaissance des mouillages, des passes,
des dangers, etc., il faudra suivre scrupuleusement
les préceptes donnés par M. Beautemps-Baupré, dans
les ouvrages spéciaux qu’il a publiés; mais on pourra
opérer plus largement dans le travail fait en bateau.
L observateur qui y sera placé devra se bien pénétrer
de la grandeur de l’échelle à laquelle son travail doit
' - i:''
i i