voudra, deux seront suffisantes pour la détermination
des points, et les autres serviront de vérifications. La
distance S S' qui ici sert de base, devra toujours être
la plus grande possible.
Quant à la mesure d’une base, elle ne peut être
donnée que par l’estime ou par des observations astronomiques,
mais ces dernières étant peu propres à
faire apprécier avec un peu d’exactitude des distances
assez petites, on devra se servir de l’estime.
§ 97. — Je n ’insisterai pas davantage sur ces considérations,
j ’espère que les marins appelés h faire
de l’bydrograpbie pourront toujours, lorsqu’ils mouilleront
dans un po rt, utiliser le temps consacré à la
relâcbe en dressant le plan de la localité du mouillage
avec toute l’exactitude que comportent et les métbodes
employées aujourd’hui, et les instruments qui sont
entre leurs m ains. Bien que dans les voyages de longue
h alein e, toutes les opérations hydrographiques se
fassent nécessairement un peu à la hâte, nous croyons
que les marins pourront encore rendre de très-grands
services à l’hydrographie et à la navigation en dressant
des croquis-plans de toutes les rades où ils iront
mo u iller, même de celles q u i, bien qu’elles soient
visitées chaque année par de nombreux navires,
n ’ont pour la plupart jamais été levées d’une manière
rigoureuse. C’est pour nos successeurs dans la
carrière des voyages lointains, que nous avons cru
devoir faire suivre nos méthodes pour lever sous voiles
de ces quelques conseils sur la manière de s’y prendre
pour lever en peu de temps le plan d’une localité;
la description de toutes les précautions à prendre
pour faire un plan avec beaucoup d’exactitude, ne
saurait trouver place que dans un traité complet d’hydrographie.