m L'ART ÉGYPTIEN.
rarcliilecUirc, une manière de s'exprimer, nne écrilnre enfin; eL c'est à qnoi, en
Egyplc, cet arl a élé le plus sonvent appliqué.
Nous devons reconnailre loutclois, quoique les meilleurs artistes employassent
ces carreaux, que d'autres les dédaignaient entièrement: En elTet, les belles esquisses
qu'on admire à Tlièbes dans la partie iiuichevée du tombeau do Rames et celles
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Canon de répartition des légendes hiéroglyphiques. Canon primitif des proportions.
de l'hypogée de Séti P', ne portent aucune division. Les figures des femmes, dans le
petit Specs d'Abousembil, creusé sons Hamsès 11, n'ont certainemenl pas été laites
avec le canon des proportions usité sons la x\uf dynastie.
Cependant, les réseaux, tracés sons certaines figures, ne sont pas toujours un
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DESSIN. 129
canon. Ces carreaux servaient encore à répartir symétriquement les légendes hiéroglvphiques
(Voir la vignette, page 128.), à carrer les groupes et à donner, partout, la
mime étendue aux caractères; qu'ils fussent tracés en lignes horizontales ou eu lignes
verticales : On peut s'en convaincre, dans un hypogée d'El-Kab, où les personnages
assis ont le meme nombre de divisions que les figuras debout; ainsi que sur une
stèle du Britkli Museum, où les personnages, assis dans le registre supérieur, comprennent
le même nombre de parties que ceux représentés dans le registre inférieur.
Les animaux étaient dessinés aussi au moyen de carreaux; quoique l'on ne puisse
prétendre qu'un système de proportions ait été suivi, régulièrement, à leur égard.
En résumé, les artistes Égyptiens avaient adopté, de bonne heure, un canon
des proportions pour la ligure humaine, qu'ils ont modifié à deux époques, sans
jamais s'astreindre à en suivre, minutieusement, les détails; et qui étaient employés
par les peintres comme par les sculpteurs tant sur les peintures que sur les statues
et les bas-reliefs.
COMPOSITION, ESQUISSES.
Habitués à dessiner sans avoir un modèle vivant sous leurs yeux, courbés,
en outre, sous les lois d'une routine inHexible, les artistes Égyptiens devaient
s'écarter, inévitablement, avons-nous dit, de la
vérité naturelle : Aussi les mêmes formes, le même
poncif se produisaient-ils, chaque jour, sous leur
calam ou sous leur ciseau : mais si leur mémoire
suffisait à leui' représenter les lignes principales
du corps humain, qu'ils dessinaient souvent avec
des contours gracieux, elle ne pouvait, cependant,
leur offrir la contraction plus ou moins prononcée
des muscles, ni le jeu des articulations, non plus
(lue les innombrables finesses de détail qui animent
tous nos traits : c'est pour cela que leurs têtes,
auxquelles la représentation ci-joiute a dû servir
de prototype, n'avaient qu'une seule expression,
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celle de l'impassibilité; ou, si l'on aime mieux,
Tête de phla.
d'une volupté calme et constante. On doit dire, encore, qu'ils évitaient avec soin,
de son if des formes adoptées, et ([u'ils n'avaient garde de se lancer dans des coinpof
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