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recoiinaitrc quo les bas-rclicfs hisloriques de jiclite dimoiisioit du noiivel Ginj)ii'e, y
soul |)releral)les aiix grands Itas-reliefs liisloriques, parcc quo Ics promiors so rappi'oclienl
davanUigo do la disposilion plus sago ct. plus sovoro dcs bas-rcliols do
I'auciou arl, avoc lesquels ils ])arlageul la purelo do dossiu et les Ibruies ologautcs.
Mais ou inouio lonips les uouveaux bas-reliefs borileuldo lous les dofauis des aiioiojis,
('t)iniue do la disposition derectuonse des principales parlies du corjis; ils vonL
iiitMue i)!iisloin, ils exagereul encore, el lo laux niodole des yeux, dans les sourciis
Retour de chasse avec cliicns cournnls.
OU plale-baudo ]irolongés vers l'oreilie, et rindicat ion des cùlos el dos arliculalii)us
des iloigts par des lignes siniplonieut accusées. PoiirLanl il i'aul citer uu progrès :
les uouveaux Itas-reliefs remportent sur les anciens par des niouvenieuts pins vils ol
jdus variés, uécessilés surtout par les représoutations do batailles et de contlials mai'iliines.
Dojiuis, l'élan prodigieux donné à tous les arts avec la restauration de reiiipiro
sciLrTUHE.
én-vplien , amena, néanmoins el très-rapidement, un grand progrès dans la sclplure
cm bas-relief; el sous les xvn« el xvm^ dyuaslies, elle atteignit loute la perfecliou
,tont elle était susceptible avec les entraves apportées à l'art par l'écrilure.
Les bas-reliefs exécutés sous les Séli, les ïhoulmès el les Aiuénopliis sont les
chefs-d'oeuvre do ce genre. Un petit hypogée de Tbèbes, le lon.hcau de Chanduili,
intendant des domaiues sous Àméuophi s 111, présenle des bas-reliefs d'une pureté el
. l ' nn Qui admirables. Les tètes sont bien dessinéeîi el itleiiies d'expression; la laille
est svelte et élancée; les poses ont moins de roideur et do gaucherie; euQu, les
extrémités sont mieux traitées. Les animaux, sont superbes.
Un autre hypogée qui dale de la même époiiue présente la ligure d'une jeun.!
fcniiue dont la tète est ravissante el le profil aussi parfait ([u'il peul Tètre avec un
oeil de face.
Remarquons encore que les bas-rclicfs do cette époque offrent tous des lètes
d ' u n bean profil et auxquelles l'artiste s'est atlaelié à donner dé la ressemldauee.
Ou voil aussi dans quelques scènes, le même individu conserver la mémo hgure,
qui est évidenimcnl un portrait.
Euliu, à do beaux prohls, la plupart des bas-rclicfs de ce temps, joignent des
corps gracieux et vrais, à l'exception, toutefois, du bas des jambes qui est trop
mince ""et trop rond. Ce défaut se remar(pie surtout dans les l>as-reliefs du règne
de Ramsès II, où le dessin des leinmes devient d'une étrange sveltesse, ct «l'un style
maniér é cl faux. On peut en juger surtout par les ligures de la reine Nofreari et
d'Isis dans le pelit spéos d'x^bousenibil.
La décadence continue smis Ramsès III, dont les bas-reliefs sont grossiers el
lourds, à rexceplion de (luelqnes figures de femmes, d'un relief très-bas, sculptées
sur les parois inlérieures du Gynécée de Medineh-Tliabou.
Le slyle des bas-reliefs se relève un peu sous les grands prêtres d'Ammon qui
ouvrent la xxf dynastie. On eu voil de beaux spécimens dans les sculptures du temple
de Khous à Karnak. Les mains et les jambes sont toujours défectueuses, mais l'cnseuiblc
est meilleur que sous les dynasties précédenlcs.
Ce n'est qu'avec le règne .les Saïtes (xxvi^ dynastie) que les bas-reliefs et la
s c u l i . t u r e en général retrouvèrent quelque chose de leur supériorité. Les bas-reliefs,
généralemenl Iravaillés avec beaucoup de soin, sont encore pins ronds qu'autrefois.
L membres sont plus vrais et les muscles des jambes plus indiqués; mais les
lèles soul souvent assez défectueuses, le nez et la bouche mal dessinés et le coiilour
du crâne trop resserré.
Malgré cette renaissance due aux Saïtes, l'art déchut rapidement et sous les