m N O T I C E S DESCRIPTIVES.
tant de pages, niais sans résoudre la question. Tout porte à croii'e, en effet, que ce fameux
murrhin n'était autre chose que du verre irisé.
Il n'est pas rare de rencontrer, encore, dans les fouilles en Egypte, différents spécimens de
cette belle industrie, mais, généralement, ce sont des petits vases ondulés irisés, diaprés ou
granités comme les grands vases réunis dans cette planche ; ce qui justifie le titre que je lui ai
donné.
Ces divers vases ont été copiés sur les peintures, dans un même tombeau, celui du père
nourricier d'Âméuophis II.
AMPHORES, J.VRUES ET AUTRES VASES. — Thèbes.— xviii" ET XIX° dxjnastics.
Les deux belles jarres montées sur châssis sont tirées: la première, d'un petit tombeau décoré
SOL'S le règne de Thoutmès III, la deuxième, d'un hypogée voisin qui paraît dater de la même
époque. Celle qui est décorée de deux veaux qui prennent leurs ébats au milieu des champs,
est d'une liberté charmante, et rappelle les vases, dits de style phénicien, trouvés en Grèce,
L'autre, plus sevère dans sa forme et son ornementation, offre un joli motif de fleurs.
Le n" 3, tiré du même hypogée, porte pour unique décoration une guirlande de feuilles de
lotus.
Le groupe de vases désigné par le n® 7 offre cette particularité qu'ils portent, tous trois,
une inscription qui indique leur destination : le vase de gauche présente trois lignes ondulées,
symbole de l'eau; les deux autres, destinés à contenir des vins différents, en portent les noms.
Ces six vases étaient probablement en poterie à pâte tendre, peinte de couleurs en détrempe,
revêtues d'un vernis résineux, comme on en voit encore placés, déposés en commémoration des
morts dans les tombeaux.
Les quatre autres vases_ n" A, 5 et 6, étaient en poterie dure ou terre émaillée. On ne les
rencontre guère que dans les temples où ils paraissent avoir été consacrés aux besoins du
culte.
J'ai laissé à ces divers vases les fleurs de lotus dont l'artiste les a couverts, selon l'usage
consacré de son temps, ces jolis détails ne nuisant en rien à l'étude des formes de la céramique
égyptienne.
JARRES ET AMPHORES. — Nécropole de Thèbes. — xviir dynastie.
Le registre supérieur représente des hxjdrocérames à rafraîchir l'eau, et d'autres vases disposés
ainsi dans une peinture d'un hypogée creusé pour un fonctionnaire nommé Soumha qui
vivait sous Aménopliis 11. Unjeune homme armé d'une brique ou d'un tesson de poterie sableuse,
est occupé à frotter un de ces vases, probablement pour en déboucher les pores et rétablir la
transsudation qui rafraîchit l'eau, comme cela se pratique encore aujourd'hui dans la vallée du
NiL
La forme des vases apodes n''^ 2 et à est encore la même, de nos jours, et leur nom nous
donne l'origine du nom français sous lequel je les ai désignés.
A R T INDUSTRIEL. 435
Les trois premiers vases du second registre appartiennent à un même tableau peint dans
un IiYpoffée d'Abd el-Gournab, sous le règne de Thoutmès III.
J'a^i réuni les n- 5 et 2 sur la même planche pour mettre en parallèle deux vases ornés de
pampres de raisins, et destinés, évidemment, à contenir du vin.
Le n^ 8 se trouve dans une autre peinture de la même époque, où ce vase est suspendu à une
attelle portée par deux hommes. • ^ fî . -r
Quant aux deux vases de même galbe, ornés de collerins à fleurs de lotus et marqués 6 et 7,
]-ien n'indique leur destination. , ^ ,
Sur les divers vases de ce genre qu'on retrouve parmi les offrandes disposées dans les hypogées,
les ornements polychromes paraissent avoir été dessinés avec des couleurs en détrempe ;
je n'ai jamais rencontré ces couleurs recouvertes d'un vernis.
Les grands vases de ce genre, employés par les anciens Égyptiens pour contenu- de l eau,
du vin ou d'autres boissons, ont des formes très-variées : le nom antique de ces récipients m est
inconnu, et les termes manquent dans les nomenclatures scientifiques pour les spécifier, ce qui
rend toujours leur désignation difficile, vague et souvent erronée.
On retrouve ainsi en Égypte presque toutes les formes des amphores désignées par les
archéologues sous les nomsdethyrrhénienne, panathénaïque, bacchique, apulienne, pelike, etc.,
qui, certes, ne provenaient pas de la Grèce.
VASES DU RÈGNE DE RAMSÈS IIL - Karnac et Medinf.h-Thabou. - XX^ dynastie.
Cette planche est la reproduction de deux bas-reliefs où ces deux groupes de vases, disposés
ainsi sur les murs du temple commémoratif de Medineh-Thabou, font partie des riches offrandesque
Ramsès III présente aux dieux de TÉgypte. Au dire de l'inscription dédicatoire, ils étaient
faits d'argent, d'or, de lapis, de cuivre et de pierres précieuses.
Les couleurs de ces deux bas-reliefs ayant été effacées par le temps, il est impossible de se
rendre compte de tous les mêmes détails de l'ornementation ; il n'en reste plus que les contours
principaux, mais ils suffisent pour donner une idée de l'élégance de ces produits de l'art
égyptien sous la dynastie.
VASES DU TOMBEAU DE RAMSÈS III. - Thèbes. - xx° dynastie.
La planche précédente donne une idée des beaux vases consacrés par Ramsès III au culte des
dieux d^e Thèbes : celle-ci, dont tous les sujets ont été tirés des peintures d une petite salle à
Entrée de son tombeau, représente des vases plus communs; probablement ceux qm étaient
emnlovés, iournellement, dans le palais.
A lexception de l'aiguière, de son bassin et des trois espèces de corbe.lles reproduces au
bas de la planrte, les autres vases sont des ustensiles culinaires en bronze ou de simples
poteries, telles que Jarres, amphores, hydrocérames, etc. 11 faut, aussi, en excepter les n" 8 et 9,
qui représente t de fines poteries, ce dernier était en usage chez les Grecs, qur 1 appe-
•Il 1
^i!