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« L'AUT ÉGYPTlIîlN.
PVLONES.
1.0 mol [lylôiic, qui sert ;i tlcsigucr les massifs à quatre Taceg qui se Irouveiil.
à realrce d'uu édillco éyyi)licu, est ua subslaalil'(tiré du grec {nvh) qui veut dire:
[)orto) ([ue Diodore de Sicile a, improprenienl, employé dans la description du palais
d'Osyniaudias, et que les traducteurs ont, encore plus mal à propos, rendu })ar
celui LVAlrium. 11 est admis aujourd'hui qu'il faut entendre par ce terme renscmble
de la porte et des deux massils qui raccompagnent.
Un peut donner une idée de la hauteur (jue j.ouvaiejit atteindre ces construclious,
par celle du pylône du palais de Karnak (pii était de 45 mètres et demi, cl
de leur étendue, par la longuenj' de ce môme j)y]Ôiie qui était de ccnl treize
mètres : la hauteur iirohahle (h' sa poi'le d'entrée était (te viuni, mètres, sous le
Al^ClUTECTllUE. 199
plafond; mais la hauteur totale, en y comprenant l'architrave et la coruiche, de v.nglsix
mètres; enfin, sa i>rofondeur ou épaisseur était de près de (luinze metres,
y compris lin escalier d'uu mètre et demi de largeur. On sait (lu'il existait, sur la
façade des pylônes, des rainures cunéiformes destinées à recevoir des mâts ornés
de banderolles et de pavillons- (Voir le bois, page 198.)
Ces vastes portails, qui précédaient les temples et les palais, avaient leurs
façades inclinées; mais les deux massifs comprenaient, entre eux, une porte à
montants verticaux, parce (lu'il en serait résulté un porle-à-faiix choquant pour
r oe i l , et qni aurait donné lieu à douter de la solidité de rédifice, si les lignes
inclinées qni les terminaient, eussent été dirigées tant soit peu en dedans de la
porte. Il est, en effet, certain, qu'en tout temps, dtins les constructions égyptiennes, on
évitait avec soin, de l-lesser, même en apparence, les règles de la solidité sans lesquelles
il ne peut rien s'édifier qui s'imi)Ose à l'imagination
comme possédant les conditions du colossal.
Les grandes lignes des pylônes étant prolongées
viendraient, en effet, toujours aboutir exactement à la
naissance des montants de la porte; c'est ce qui fait
qu'après tant de siècles il ne s'est opéré aucun changement
dans cette direclion précise, là où les portes
et les pylônes sont restés intacts : n'est-il pas permis
de reconnaître, ici, une nouvelle preuve des véritables
connaissances dans les éléments de la géométrie
que possédaient les constructeurs égyptiens, en même
temps que de la perfecLion de leurs moyens mécaniques
et de l'excellence de leurs méthodes pratiques.
Il est facile de s'apercevoir que les portes des
pylônes sont d'une proportion très-élégante, et que
leur hauteur est toujours plus du double de leur larrreur
: des recherches minutieuses oui permis de
reconnaître qu'elles étaient fermées par des vantaux
faits de pièces de bois assemblées avec art, dont les battants s'ouvraient dans
l'épaissettr même de la construction, cl que des renfoncements étaient pratiqués
pour les recevoir.
On a remarqué encore qite la corniche de chaque massif se trouvait divisée,
par des compartiments égaux, dans chacun tlesquels les mêmes figures, sculptées,
se trouvaient distribuées de manière à former un oi'uement. ayant une signification
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