342 NOTICES descriptives.
« a sons ép ,-ses resp.ra.ent-elles à l'aise au milieu des jardins et des plantations ; tandis que sur
la nve d o,te, au contraire, les demeures étaient serrées et se dressaient, image du peuple nu
samoncèle et se coudoie. De chaque côté, de longues rues accumulant leurs étages usqu'aù
ep ,ème, s épaulant les unes contre les autres de manière à ne former qu'une m e Z n T
pou, dennère particular,té, sur leur toit en te,Tasse, un sol factif où le peuple, nomb-'eux cornu ^
ses demeures, pouvait le soir venir ,-espi,-er à l'aise. omme u x com,ne
Le temple de Louksor formait, avec les habitations qui l'entouraient, le principal abordage de
Thèbes connu autrefois sous le nom de Ap du midi. Ce temple, élevé par Aniophi s U M
cont,nu et achevé par Ramsès II, qui ajouta les propylées en faisant dévier l'axe d Fédifi de
façon à le rat tacher par une longue avenue de sphinx aux grands temples de la triad h ba
aux diverses chapelles qui les entouraient, et enfin à la ville qui s 'éteLai t au nord d ni:
breux édifices compris aujourd'hui sous le nom de Karnac.
. . l i d i T l r / ' ' dès la xn« dynastie, laborieusement édifié,
agiandi et décoré par une fox constante, non-seule,nent jusqu'aux derniers jours de la longu;
R R ^ ^ - - - - PI :
i n r d i L ' ! ' ' ^ qui séparait ces deux principaux quartiers, a dû être autrefois occupé par des
j a i d i n s ou des promenades ; car maintenant le sol est plat, uni, et c'est à peine si quelques peti
monticules s'élèvent çà et là au-dessus de la plaine jusqu'aux abords de Karnac ^
Dans cette locdité, le temple principal fo.^mait un immense édifice qui depuis sa fondation
sous la dynastie, jusqu' à la fin de Tempi , . , n'a cessé de s'accroître et de s'embelli,- C'esT à
que les Egyptiens ont déployé toutes les ressources de leur génie, toute la grandeur deTeu
conceptions, tout le luxe de leur architecture et des arts qui en dépendent.
Les habitations qui se groupaient autour des temenos, ou enceintes sacrées des temples
ayant toujours été construites en briques crues, ne présentent plus maintenant que d a l s ^
déco,nbres Le qua,-tier le plus septentrional qui éuit occupé par la classe ricîe p l t a'o
é é ruiné de fond en comble à la suite d'un vaste incendie qui n'a laissé sub i s S l e I
statuettes en p,er,-e dur e ou en bronze, des ustensiles et quelques amulettes. ^
La v,lIep,^oprement dite, la Na-A,n,„on ou la DiospoUs, s'étendait sur l'espace que nous venons
d parcouru. 1 orient du Nil : sur l'ant,-e rive, à l'occident, se développait la îil e d n o T
peicée ^ n s les flancs de la chaîne libyque, bâtie au pied delà ,no, tagne. Le fleuve sé S
donc Thèbes en deux g,•andespa,lies bien distinctes. i^e neuve sépa,a,t
La néc-opole n'offrait guèr e d'édifices avant l'avénement de la xvia- dynastie • mais à n.,-(ir
T C X S I T N ^ R " ^ "T' élever des temples commémorat i j RH; ^ ; : / ' : ;
™eg,.ande animation à cettepo,.tion de Thèbes,
f , - é r , t e r n i r În "eux rives devinrent beaucoup plus
fiéquen es ; elles pa,-a,sseut cependant n'avoir ja,nais eu lieu qu'au moyen de ba,-ques T,-onînI
par un bas-rel,ef du palais de Karnac qui semble représenté-ces deux quar ie de T1 Z
u , e t r s ; ; : 1 f r^'r^ ^^^ypuens avaient dû e
un u le M , p,-obablement en lace de Louksor. Ils au,-aient dû s'apercevoir que le bis-, elief
dont ,1 s ag,t ,-eprésente seulement la rentrée de Seti I " en Égvpte e le cana r H I ^ l r
lequel on voit un pont qui i-e.ie les deux parties de cette r^ t e ^ : r
vesage d une pareille construction à Thèbes, e. je doute qu'elle ait jamais exisirLes' S "
A R C H I T E C T U R E .
tiens, du reste, n'entreprenaient guère de semblables travaux, et les quais mêmes, qui bordaient
le Nil dans plusieurs localités, étaient bâtis si négligemment, qu'ils ont dû être réédifiés
à l'époque romaine.
ILE DE PHIL/E; PLAN GÉNÉRAL DES RUINES.
L'île de Philoe ou Pft/ies, située aux confins de l'Égypte et de la Nubie, se nommait en égyptien
Maulakov. Pilak, c'est-à-dire la limite. Elle s'élève à l'extrémité d'un archipel qui fo,-mela
première cataracte dans une baie rocheuse dont l'aridité et la teinte sombre forment un contraste
admirable avec les belles lignes des monuments et la verdure qui borde toute l'île.
La disposition Irrégulière du plan des édifices de PhiloB peut s'expliquer de deux mamères :
la forme de l'ile a pu Influencer sur les plans, ou bien les monuments élevés à diverses époques
ont pu faire naître cette Irrégularité. _
Créée par des atterrlssements accumulés autour de quelques rochers de granit, cette île n a
pas plus de ÛOO mè t r e s de longueur sur l i O de large. Elle est entourée, comme on le voit sur le
plan, par un quai qui la garantit là où les rochers ne la préservaient pas contre les dégâts du
fleuve. Bâtis en grès, comme tous les monuments de la ville, ces murs sont élevés en talus et
offrent dans la coupe et la pose de leurs pierres une particularité rema,-quable. Au heu de présenter
des surfaces planes, la plupart de ces murs ont une légère courbure horizontale dont la
concavité est tournée du côté de l'eau. On est porté à voir dans cette forme un motif de solidité,
et à croire que ces murs cintrés doivent offrir la résistance d'une voûte à la poussée des terres;
aussi est-on tout étonné, en examinant les pierres, de ne leur point trouver la coupe en voussoir,
et de ne point trouver de massifs pour points d'appui aux extrémités de l'arc; enfin de constater
que les murs latéraux, qui avaient aussi à résister à une poussée, sont droits.
Ces constructions, qui paraissent si savantes, si raisonnées à premiè.-e vue, ne seraient-elles
plus autre chose qu'un caprice de l'architecte égyptien? Je dis égypt ien, parce qu'on ne retrouve
de murs semblables ni chez les Grecs, ni chez les Romains, quoiqu'on ne les remarque sur les
rives du Nil qu'aux édifices des Ptolémées et des Césars.
Le grand temple de Phlloe, consacré à Isis, occupe avec ses nombreuses chapelles, ses annexes
et ses avenues près de la moitié de l'île. Son axe pMé du no,-d-est au sud Indique, par cela
même, que l'édifice n' a pas été tracé d'un seul jet, et que cet amas de constructions est à la fois
l'oeuvre de plusieurs souverains et de plusieurs générations. Les plus anciennes parties
datent, en effet, de Nectanèbe, le dernier pharaon, les plus récentes, de l'empereur Caracalla.
La partie sud-est est occupée par des rochers granitiques dont les formes arrondies, l'aspect
âpre et sauvage, contrastent avec le ton et les belles lignes des édifices qui l'avoisinent.
A l'est, on voit un grand hypêtre qui se rattachait, probablement autrefois à l'entrée latérale
du temple principal. Cet édifice inachevé était composé de quato,-ze colonnes finement sculptées,
reliées entre elles, par des murs d'entrecolonnement, et qui étaient surmontées de dés élevés
qui portaient, à une assez grande hauteur, un simple entablement; ce qui donne à tout l'édifice
un air de légèreté que n'ont pas d'ordinaire les monuments égyptiens.
Tout le sol qui entoure l'île, tant au sud qu'au nord, est jonché de débris d'habitations en
briciues crues. La ville, qui, suivant Strabon et Sénèque, était située dans la partie septentrionale,
n'a conservé que l'entrée du quartier de la légion romaine, qui défendait Philae. Un
long escalier, avec de belles terrasses, perdues aujourd'hui au milieu des myrtes et des palîi
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