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des derniers rejetons des souverains pontifes de.la xx^ dynastie, et leur fille eut pour époux
Psammétik
La renaissance égyptienne, selon moi, ne doit pas dater des Psammétiques ; elle est venue
des premiers Saïtes, et commence avec Aménérilès.
ÉTI:DE3 DE TÈTE D'APRÈS LE CANON DE PAOPORTIGN. — Ateliers de Memphis et de Thèbes.
Cette planche représente une collection de petits bustes en calcaire blanc et tendre.
Les n-^ 1, 2, 3. A et S ont été trouvés avec plusieurs autres dans les sables de la nécropole de
Memohis à Sakkara, et se voient, aujourd'hui, au musée du Raire.
Les n"^' 5, 6 et 7 proviennent des ruines d'un petit édifice derrière Medineh-Thabou, à
Thèbes; ils ont été trouvés avec des moules inachevés d'amulettes et de figurines. On rencontre,
encore, des bustes de ce genre sur l'emplacement des anciennes villes et dans diverses collections
d'antiquités égyptiennes.
A l'exception des têtes terminées, qui figurent sous les 5 et 6, toutes ont été largement
ébauchées à l'aide d'un canon de proportion, et l'on voit encore les restes du tracé sur les parties
les plus saillantes; toutes, de mêmes dimensions, offrent un type pareil, un visage rond, une
physionomie ouverte et souriante; elles représentent les divers degrés d'exécution d'une figure
depuis l'ébauche dégrossie jusqu'au modèle parfait. Pour mieux accuser le contour du profil,
l'une d'elles (n" i;i a été coupée par le milieu. On voit, par tous ces détails et le choix
de la matière, que ces divers bustes royaux ont dû servir d'études à des élèves pour apprendre
à modeler les parties les plus importantes de la statuaire, et représenter probablement certain
pharaon qui nous est inconnu.
Les sculpteurs étaient les artistes les plus nombreux, et ceux dont la profession exigeait le
plus d'études. Ils étaient peut-être astreints dans les grandes villes à copier longtemps des
modèles et surtout la tête du pharaon régnant, avant d'être admis à travailler dans les édifices
publics. Ce qui donne quelque créance à cette opinion, c'est qu'on trouve encore des modèles de
mains fermées, des modèles a ureus, de chacal, etc.
Quant aux deux fragments désignés sous les n»^ 5 et 6, le premier présente une tête de femme
modelée soigneusement, mais avec la timidité d'un artiste qui n'est pas sûr de son oeuvre. Le
second, au contraire, est évidemment un portrait traité de main de maître.
CITAFIÎÉ, ÉCRIVAIN. — Caicaive peint en rouge.
Cette statue, en calcaire blanc colorié, d'une exécution remarquable, m'a paru être un
spécimen vraiment digne d'être reproduit. Sa hauteur, du calcanéum au sommet de la tête, est
de l'",70.
J'ai des raisons sérieuses de penser que la carnation fut d'abord teintée en ocre jaune foncé
ou même dorée en or fin, comme beaucoup d'autres statues de la même époque.
Les pupilles, qui sont colorées en brun rouge, donnent un aspect saisissant au regard; les lèvres
sont fines, les contours des yeux d'un naturel parfait et la bouche bien faite : quant aux cheveux,
divisés en deux parts sur le sommet de la tête, et qui forment une réunion de mèches longitudinales,
ils encadrent admirablement le cou et la naissance des épaules.
Cette planche est, du reste, exécutée de façon à bien faire saisir ma description. Il est
fâcheux que l'artiste égyptien, pour des motifs particuliers sans doute, ait été conduit à faire la
tête, proportionnellement, trop petite pour le reste du corps, surtout par rapport au torse, qui
est très-large à la hauteur des épaules.
11 est bon de faire observer qu'on y remarque aussi le défaut des autres oeuvres du même
temps : des mamelons en général très-prononcés, pendant que les côtes n'y sont pas ou y sont à
peine indiquées. Mais le ventre y est bien modelé, les bras sont bien posés et les muscles bien
indiqués; les pieds sont bien traités, quoique les extrémités en soient un peu plates, les orteils
séparés et leurs articulations à peine visibles : enfin les attaches sont fines, il me reste seulement
à critiquer les jambes, qui sont un peu grosses avec des muscles trop vigoureusement tracés.
FRAGMENTS DE STATUES ICONIQUES. — De différentes époques.
Le est une fort belle tète en quartz blanc, et incontestablement, un portrait; elle est due
à un artiste distingué des premières dynasties, probablement de la iv®; et, par suite, contemporaine
des belles statues iconiques du musée du Kaire. ainsi que du scribe accroupi qui fait
l'ornement d'une des salles du Louvre. Son expression remarquable de bonhomie, unie à la
flaccidité du vieil âge, en fait le principal caractère. Elle ne doit pas représenter un Égyptien,
mais plutôt un de ces étrangers qui occupaient à Memphis, au dire d'Hérodote, un quartier particulier.
On dirait un portrait de Holbein. Elle a été trouvée, en 1854, sous des construcdons
de Ramsès U, dans une profonde excavation faite à Metrahenneh (Memphis") sur l'emplacement
du célèbre temple de Ptah. Elle fait aujourd'hui partie du musée britannique.
Len'' 2 offre une tête de reine conservée au musée du Kaire. Elle paraît dater du moyen
Empire et représente le type fin, tel que Fa déQni le docteur Pruner.
11 est bien regrettable que ce portrait n'ait pas été accompagné d'un cartouche, parce qu'il
me parait ressembler en tous points à celui de l'Éthiopienne Aménéritès : aussi, n'hésitai-je
pas â l'attribuer à cette reine.
Le u° 3 me paraît représenter exactement le type grossier du même savant, un véritable
fellah d'aujourd'hui ; c'est ce qui m'a engagé à le reproduire. C'est la tête d'une statue également
conservée au musée du Kaire.
DROMOS DU GRAND TEMPLE A KARNAC.
Sous les premières dynasties du nouvel Empire (de la xviir à la xxi®) quand les grands
temples eurent reçu tous les accroissements qui les rendent si splendides, les principaux sanctuaires
furent ornés de dromos bordés de sphinx ou de criosphinx. Les allées médiales, au lieu
de se prolonger bien loin, étaient bornées à une centaine de coudées de l'entrée, par un autel,
élevé sur la plate-forme, et destiné, suivant toute probabilité, à recevoir publiquement des
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