H G L ' A R T ÉGYPTIEN.
pus à pas, lu marche de leurs progrès chez les Assyriens el chez les Grecs, sera-t-oii à
môme de saisir les vraies lois du développement de l'humauilé; cl l'intérêt puissant
qui s'attachera à la solution de ce problème ne permeKra plus de la regarder comme
un préjugé historique.
LIVRE DEUXIÈME
D E S S I N
l î
Formes de la iiatiu-e et de la v i e ; c a u s e s de leur inlerprétation anormale par l e s É g ypt i ens . - Canons des propor-
Uons. - Composition, esc,msses. - Types hiératiques, figures hybrides. - Représentations satn-,ques. -
Conclusion. Si'
FORMES DE L A NATURE ET DR LA V IE; C AUS E S DE LEUR INTERPRÉTATION ANORMALE
P A R LES ÉGYTIENS.
Le dessin n'est pas d'invention humaine ; c'est la nature (Naturarerum, selon la
définition des anciens) qui en fui, d a n s s o n ensemble, la première et la plus parfaite
ébauche; et c'est à la nature que nous sommes redevables de son emploi ; parce qu'elle
prend soin, chaque jour, de le mettre en usage pour préciser les objets : cela est si
vrai qu'il suffit des plus grossiers contoiirs pour faire naître, dans notre esprit, l^idée
d'une chose matérielle.
C'est en observant la nature, dans l'élaboralion de ses chefs-d'oeuvre, que l'homme
a songé à lui en dérober le principe môme, qui est le dessin.
Ce principe est tellement essentiel à l'architecture, à la sculpture et à la peinture,
que ces manifestations de l'esprit humain sont comprises, généralement, toutes trois,
sous une dénomination commune : les arts du dessin.
On sail, eu effet, qu'en archilecUire il est l'élément générateur; et que, si, en
lieinlure, son union avec h^ couleur est iiulispensable à l'expression d'ensemble, à ce
Itoiul qu'il doit y occuper, également, la première place (et ce, sous peine pour la peinlure,
lorsqu'il arrive au dessin d'y perdre sa prépondérance sur la couleur, de courir à
sa ruine et à sa décadence); en sculpture, forme et contours, il est tout; en un mot, il
esl la sculpture elle-même.