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(le réclielle adapléo au lut, polygoual, leur lit adopter les colonnes à cliapitcanx.
Le style plus allongé de ces nouvelles colonnes, ayant mieux répondu aux
exigences des édillces d'une liauteur gigantesque, dans les derniers temps pharaoniques,
elles furent uniquemenl employées, ainsi que toutes les variétés qu'elles
suggérèrent. Cepeu-
- ~ ~ ^ - jp dant l'époque de leur
invention est assez
incertaine; mais le
chapiteau à campane
avec la fleur ou le
bouton de lotus ou
de papyrus, et probablement
aussi la colonne
dactyliforme,
Turent usités à Tépoquede
la vi'dynastie.
Les plus élégantes
colonnes, à bouton de
lotus tronqué, sont
celles des hypogées
de Beni-IIaçen, où
elles se trouvent em-
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[)luyées simultanément, avec les piliers à j)ans et les colunjies à cannelures creuses.
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Enfin un cli;i|iile[ui à loulïe tlo lin ou LouLe nuire llcur est aussi rcprésenlé, dans les
]ilus ancieiiues |ieiulures, suj)])orlaul, des caïuipcs de bois.
Mais les colonnes loliibinies et daclyliloruies ne lin'eul |ias nue iuiilalion des
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supports de bois dans les constructions primitives. Elles doivenl, leur origine aux
ornements coloriés, (puis sculptés et peints sur les piliers carres) (|ui lureut arrondis
de façon à représenter la forme de la piaule elle-même. Ou peut égaleuieut
affirmer que l'assemblage d'un certain nomlu-e de tiges pour former une colonne
ne dut pas son origine à la ressemblance d'un aussi frêle support, et qu'il fut
bien plutôt imaginé, en taillant les quatre faces, ainsi décorées, des anciens piliers.
Enfin la formation des piliers polygonaux et des colonnes protodoriques provient,
évidemment, des angles du pilier carré abattus pour plus de commodité;
ce qui donna lieu, d'abord au pilier octogonal, qui fut subdivisé lui-même en seize
pans, lesquels, à leur tour, furent allégés et creusés de façon à former une colonne
à cannelures creusées. Ce fui, sans nul doute, à ce genre de colonnes, (le plus
ancien ordre Égyptien) que les Grecs empruntèrent leur fût dorique.
11 n'est donc pas impossible, comme l'a avancé WilkinsoJi, que l'idée du
eliapiteau dorique ail été suggérée à quelque artiste Grec par la colonne à bouton
de lotus : car, la partie supérieure étant enlevée et l'abaque abaissé, on a bien visiblement
le chapiteau dorique avec des viroles; véritalde anomalie sur des fûts où
il n'y a rien à lier.
La colonne égyptienne, comme la colonne grecque, était construite de plusieurs
assises; mais celles-ci, au lieu d'être des rondelles ou des tambours
complets, étaient formées de demi-tambours (retenus, quelquefois, par des queues
d'aronde en bois), dont les joints étaient placés, alternativement, à angles droits. On
n'employait de tambours entiers que pour les petites colonnes : les colonnes monolithes
étaient toujours en granit; on ne les trouve employées que dans le Delta.
Les colonnes égyptiennes sont Ineu plus variées de forme que les colonnes
grecques; il serait donc assez difficile de les classer méthodiquement, comme il a
été fait pour les ordres appelés classiques : disons, cependant, quoique les colonnes
de même forme n'aient jamais été assujélies à des proportions rigoureuses, qu'on
peut, (en exceptant les piliers simples ou polygones) les diviser en sept ordres
différents, dont le premier parait avoir été la colonne à cannelures creuses, ou le
protodorique usité dès la douzième dynastte : le deuxième, la colonne à faisceau,
surmontée de boutons de lotus, autrement dit la colonne lotiforme, telle qu'on la
voit dans les hypogées de Beni-IIaçen; dont le tromème, serait la colonne cylindrique
de môme galbe : Xc quatrième, la colonne à campane, imitant le papyrus,
(autrement dit la colonne papyriforme) employée surtout dans le cours de la treizième
dynastie et dont les plus beaux spécimens se voyaient à Tlièbes : le cinquième,
la colonne dactyliforme (|ui pourrait bien être plus ancienne; mais ne fut généra-
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