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un progrès; car elle y a représente le corps humain en mouvement; mais on s'aperçoit
facilenronL que, pour que ralLitude animée des figures n'eût rien de sacrilège, elle a eu
soin de les laisser imparfaites et de se contenter d'en tracer les. contours, réservant
ainsi d'une façon absolue la ronde-bosse et le modelé aux statues, qui excusaient, du
moins, leur audacieuse imitation par rinaction à laquelle elles étaient condamnées.
Terminons en rappelant que c'est dans la sculpture des animaux que les Égyptiens
ont particulièrement excellé; la ligure des quadrupèdes surtout est rendue avec plus
de vie et saisie avec plus de profondeur que la ligure humaine : la pose en est naturelle
et Timitatiou parfaite.
Les animaux le plus souvent figurés sur les monument s sont : les béliers, les lions,
les boeufs, les chevaux, les chacals, les singes, les éperviers, les ibis, les vautours, les
crocodiles et les scarabées.
On sait que c'est la religion des Égyptiens qui les entraîna, de bonne heure, à
faire des animaux le sujet d'une élude particulière : mais si l'assemblage de différentes
figures minimales avec la figure humaine produit quelquefois un ensemble
fantastique et bizarre, nous ne craignons pas d'affirmer qu'il ne choque pas
trop, tant la plupart du temps l'alliance en paraît naturelle et logique.
Ces assemblages hybrides peuvent se diviser en trois classes :
V Les corps d'animaux (quadrupèdes, oiseaux, reptiles ou insectes) surmontés
d'une tete humaine. On range dans cette classe, qui est assez restreinte, les Androspliinx
ou lions à tête d'homme.
Les corps humains surmontés d'une tête de quadrupède, d'oiseau, de reptile
ou d'insecte. Tous les dieux sont représentés sous cette forme. Faisons remarquer,
ici, que les Ég^'ptiens, au contraire des Grecs, qui dans les compositions hybrides
conservaient le plus souvent la tête, la sacrifiaient, toujours, avant tout.
Enfin, la dernière classe, qui est, du reste, assez limitée, est formée des
combinaisons hybrides des divers animaux, telles que les lions-éperviers, les lionsureus,
les serpents-vautours, etc. Si n o u s n'en parlons qu'en passant, c'est que l'histoire
de l'art, selon nous, n^a pas à s'occuper de toutes les formes variées qui pouvaient
faire partie de la symbolique adoptée par les prêtres égyptiens; elle n'est tenue
de traiter que des formes hybrides, devenues, véritablement, monumentales. •
N. B. L'explicalion de la vigneltc de la page 241 se trouve à la page 244.
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LIVRE CINQUIÈME
PEINTURE
Peinture en général. — Peinture murale. — Peinture appliquée aux bas-reliefs, aux statues, aux cercueils
de momies, etc. — Émaux, Incrustations, Mosaïques. — Couleurs, Argenture, Dorure. — Résumé.
P E I ? i T L l R E EN GÉNÉRAL.
C'est avec raison que les anciens Égyptiens revendiquaient l'honneur d'être les
inventeurs de la peinture, et qu'ils soutenaient qu'ils l'avaient pratiquée, sinon six
mille ans, au moins un très-long espace d'années avant les Grecs : et qu'on veuille
bien le remarquer, cette prétention, si audacieuse qu'elle paraisse, se justifie pleinement
quand on s'aperçoit que, chez ce peuple, aucun objet n'était considéré comme
(lui on l'absence de l'application des couleurs; il suffit de citer comme preuve,
à l'appui de cette parlicularité, ce seul fait : que les hiéroglyphes des obélisques et
des autres monuments de pierre dure, quoique sculptés, subissaient eux-mêmes
un coloriage.
La coloration des édifices de cette nation était tellement le résultat d'une
élude attentive et constante, que nulle part, l'union harmonieuse des couleurs n'esl
i'rapiianle comme dans les monuments de l'Égypte ; on doit donc regarder comme
bh'iniable Tasserlion de Pétrone, lorsqu'il assure que, chez les Égyptiens, en. inventant
des règles matérielles propres à rendre l'apprentissage de cet art moins long, et sa
pratique pltis facile, on nuisit beaucoup aux progrès de l'arl, et l'on ne forma que
(le mauvais peintres.
Il suffit, pour réfuter une affirmation aussi regrettable, de rappeler que la
méthode babile, au moyen de laquelle les artistes égyptiens savaient faire pénétrer
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