0 PRÉrACK.
(les différentes i)liases de cet art, el de la connaissance de la langne dn
peuple dont ils avaient à juger les nionuinenls.
[)e là out surgi ces fausses assertions parmi lesquelles, entre tant d^iuires,
oêlle, si longtemps et si généralement accréditée, qui affirmait que l'arcliilecture
pharaonique devait son origine aux grottes creusées dans les montagnes,
et que ces grottes, par suite de la marche progressive de Tai't,
auraient été ornées de sculptures et auraient ainsi donné naissance à toutes
les translbrniations pratiquées sur les moiunneuts.
Pour ce qui nous regarde, possédant ces deux éléments, il nous sei'a
donné, nous en avons le ferme espoir, de répondre à ce qu'on est en droit
d'attendre de nos travaux : aussi, après avoir d'abord présenté (au moyen
d'une esquisse rapide des événements les plus importants de l'histoire et des
tendances du génie des anciens Égyptiens) un tableau général de l'état civil
et politique de l'Egypte antique, ferons-nous toucher du doigt les rapports
intimes et corrélatifs qui existent entre les arts et l'histoire de cette nation
où les monuments, plus que partout ailleurs, aident non-seulement à reconnaître
et à suivre la marche et les progrès de sa civilisation, mais encore à
en apprécier les moeurs étonnantes, les gigantesques aspirations et le véritable
esprit théogoniqne.
Ainsi c'est surtout parce que les recherches les plus récentes, toutes consciencieuses
au plus haut degré, out paru établir, délinitivement, que TÉgypte
des pharaons fut la première expérience, faite eu grand par l'humanité, d'une
constitution sociale, que cette contrée mérite d'etre connue jusque dans ses
replis les moins intéressants en apparence : cette expérimentation n'a-t-elle
pas dû, en effet, s'appuyer sur tous les éléments primordiaux essentiels; fondements
irréfragables, éternels de toute société!