3o6 N O T I C E S DESCRIPTIVES.
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Il existe au pied de l'escalier un puits profond de plus de 9 mètres, au milieu duquel l'une
des parois est percée d'une porte qui conduit dans une petite salle à plafond cintré.
A l'étage supérieur, dans une galerie située sur la droite avant d'arriver à l'escalier, on
trouve un autre puits dont l'orifice occupe toute la largeur de la galerie à l'exception d'une
berme étroite réservée sur la gauche pour le passage. Si l'on n'a pas un bon cicerone, on ne
peut prendre trop de précautions : un faux pas, l'ignorance ou l'oubli de ce gouffre béant taillé
sous vos pieds pourrait faire trouver place dans ce tombean où l'on n'était venu qu'en visiteur.
Au fond de ce puits, une galerie faisant retour en équerre conduit à une ivAle où il y a un second
puits. En y descendant on trouve la porte d'une chambre qui conduit à deux salles d'une assez
grande largeur, et qui ne sont pas de plain-pied : le sol de la pièce la plus reculée s'élève brusquement
d'environ 2 rnètres sans qu'il y ait de marches pour y monter. Cette dernière salle
paraît avoir été la plus importante du monument. Les parois sont ornées de quatorze niches arrondies
au sommet, qui devaient sans doute recevoir des vases funéraires m des figurines commémoratives.
Une excavation pratiquée dans le sol servait probablement à retenir le sarcophage de
riiiérogrammate; mais ce sépulcre, violé à une époque très-ancienne (1), ne présente plus rien
des dépouilles ni du monolithe.
Il est probable que les salles excavées dans les deux puits durent seules servir à recevoir
les momies et furent comblées après le décès de Pétamounôph et de sa famille. Le reste de
l'hypogée était ouvert au public et servait de monument commémoratif; mais, usurpé à une
époque plus récente, il servit probablement de tombeau charnier public et fut encombré de
momies du peuple.
Pour bien comprendre la distribution et l'immense étendue de ce vaste et mystérieux souterrain
à trois étages, il faut en avoir le plan sous les yeux ; sans dessin, il est impossible de se
rendre compte et de se faire une idée de ce labyrinthe funéraire. A l'exception du puits et des
canaux, toutes les parois de cet hypogée sont entièrement couvertes d'hiéroglyphes exécutés
avec soin et dont quelques-uns portent encore des rares traces des couleurs dont ils étaient
rehaussés; toutes ont été effacées par la saie d'un incendie et les excréments des chauves-souris
entassées par myriades dans cet hypogée et dont l'odeur fétide et irritante vous force à raccourcir
le temps de votre visite.
Cet hypogée plus beau que ceux des reines, plus vaste que ceux des rois, et probablement
avant l'incendie aussi magnifique qu'eux, témoigne du pouvoir et des richesses de la caste sacerdotale.
Le personnage pour lequel ce tombeau fut creusé vivait sous le règne de Horemneb,
pharaon de la xviir dynastie.
Le grand prêtre Pétamounôph occupait près de ce souverain les plus importantes fonctions
de l'État : il était scribe royal, chargé du sceau, le voymU et l'écouteur royal, etc. Il paraît
même avoir été régent du royaume pendant l'interrègne qui sépare Horemneb de Ramsès I". Du
reste, la figure de ce grand prêtre ne prévient guère en sa faveur, et si le portrait reproduit
maintes fois dans ce tombeau est bien exact, Pétamounôph n'avait pas une physionomie propre
à se concilier le lespect et l'admiration des peuples. Depuis longtemps, il paraît, le vulgaire ne
se laisse plus conduire par les signes naturels de la bonté et de la puissance ; il accepte celui qui
s'impose et sait se faire craindre. Si un intrus joint à cela quelque titre à la vénération, il est sûr
de régner tranquille.
(1) A l 'époque de l'expédition d'Égypte, il n'y avait déjà plus de sarcophage, puisque les savants hésit
a i e n t sur la destination de ce monument.
A R C I I I T E C T U U E . 3o7
TEMPLE BE DANDOUK; PLAN, COUPE ET PORTE EATÉUAEE. - xviu= dynastie.
r a i réuni sur cette planche, les représentations nécessaires pour se former une idée exacte
d'un des D t temples bâtis sous la domination romaine; comme terme de comparaison, et
POU mont ' e rque Ï Romains élevaient des temples égyptiens. Celui-ci, const™,t du temps
s ; ! en ï u b i e , et presque sous le tropique, est, sous divers rapports, un des plus cuneux
' ' Tes c S L i è r e s fgures donnent le plan de la coupe de ce temple : il se compose seulement
d'un ; Ï q u e à deux cobnnes, d un naos et d'un sékos au fond duquel se ^
r e L f représentant Isis; c'est l'unique décoration de ce sanctuau-e, inachevé amsi que le nao .
A u Ï s s o u s le ce tableau, on remarque une petite niche qui communique à un réduit secret
p ^ r i ï l ï p a i s s e u r ' d u mur, e L ù l'on croit que l'un des prêtres se ghssait, on ne sait
t e r r a i , ressen. entre la chatne llbyque eUe Heuve,
pour n Ï r e l complète l'élégance de l'édifice, au moyen d'une plate-forme élevée et sure
n t Ï n propylon aujourd'hui isolé, mais qui se trouvait, autrefois, encastre dans un pylône
T e n Tu e pi^ Selques substructions qu'on aperçoit encore dans l'alignement. On ne rouve
a u l i £ c e d'eialier : il parait qu'on pénétrait dans l'enceinte sacrée par es portes latérales,
et aue ce pylône était de pure décoration et ne servait que pour les solennités.
La p ate rme, sur laquelle il débouche, était ceinte d'un mur d'appui et servait, probablement
frecev " la bari d'Isis lors des grandes panégyries de la déesse, lesquelles avaient heu
r emps de • 0 ee mur de quai est courbé comme ceux de Philoe. Ou ne sa.sit pas
a S u qui a engagé l'architecte à la cambrer ainsi. Ce ne peut être pour s opposer à la
p o i ; s s r d e « , ' c a r - l e s murs latéraux sont droits et les pierres de la courbure ne sont pas
- r ' t pie, il y a un petit hemi-spéos qui n'a jamais été terminé et qui était destiné
, toe r;nfermé dans l'enceinte U ^ - l e du temple; il est figuré ici par un tracé au pointillé
d'anrès le seul vestige qui en reste, près de la porte latérale du sud.
Le cl ambranle L cette porte est décoré avec autant d'élégance que de gout par un glob
et ™ s c a i ailés, deux tfges ornées de Heurs de lotus et deux uréus mitrés, symboles de la
haute et de la basse Égypte.
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TEMPLE PÉRIPTÈRE D'AMÉNOPHIS III, A ÉLÉPHANTINE. - xvm' d^Jnastie.
Le temple d'Eléphantine était dédié à Kneph ou Chnoubis, qui présidait à l'inondation et
é t a i t p S a l eme n t adoré aux cataractes. 11 fut élevé par ordre d'Aménophis 111 qui y était
p r é s e n " r e c la reine faisant des offrandes à Kneph, dans sa bari. Dans la partie supérieure
de tabt^^^^^^^ pharaon était reçu par cette divinité et la déesse Saté Sur une des co onnes
on î-lsait le nom de Ramsès IV sculpté. Des réparations ou des additions faites par Osirei étaient
rappelées dans une ligne d'hiéroglyphes du côté oriental. , -, ,, ,, „„
^ L disposition de ce peut édifice, dit M. Jomard, qui l'a si bien apprécié, est un modèle
de simplicité et de pureté. On ne peut s'empêcher d'y reconnaître le type des premiers
temples grecs. Cette disposition est conforme à celle que l'on appelait pènptere chez les anciens.