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Raoïil-Rocliette qui, d'abord, avait contesLé ce fait à son coui's, en convenait dans les dernières
années de sa vie.
PORTRAIT nu PRINXE MANTOUIIICIIOPCIIF, FILS DE RAMSÈS-MEÏAMOUN. — xix" dynastie.
Cette peinture, remarquable par la délicatesse du profil, la douceur et la régularité des traits,
représente le cinquième fils de Ramsès le Grand, nommé Mantliouhichopclif ou Monlhixopeshef,
c'est-à-dire : Mont est sur son glaive. 11 était issu probablement d'une princesse asiatique, car le
teint est aussi clair que celui des femmes, et les débris de sa momie avaient, dit-on, la couleur
du parchemin.
Dans le tombeau de ce pi ince, situé au fond de la vallée de Biban el-Molouk, on Ta représenté,
à diverses reprises, faisant des offrandes aux principales divinités et presque toujours sous
le même costume. Partout, la tête est fort belle ; le nez légèrement courbé ; les lèvres découpées,
et le sourire calme; en un mot, une expression douce et fière donne un charme particulier à ce
beau portrait.
PORTRAIT DU PHARAON MrExpTAii-HoTÉPiiniAT. — Nécropole de Thèbes. — xix® dynastie.
Le souverain, dont je donne ici le portrait, était un roi pasteur : il existe à l'égard de ces
rois qui opprimaient l'Égypte et sont réputés dans l'histoire comme de véritables iconoclastes,
une légende qui m'a paru exiger que je ne les laisse pas passer sous silence au point de vue
artistique.
Non-seulement les rois pasteurs firent graver leurs noms en hiéroglyphes sur les statues des
autres pharaons, mais ils firent encore sculpter des statues à leur image, contrairement à ce qui
avait été admis jusqu'à ce jour.
Les sphinx trouvés à Tanis, et qui sont évidemment des portraits d'Apapi, ont été sculptés
par des artistes égyptiens qui ont donné à ces rois, venus de l'étranger, le caractère rude et
vigoureux des races asiatiques; et au lieu de la coiffure ordinaire, ils ont entouré leur tête d'une
crinière de lion , qu'ils ont dessinée sur la poitrine et sur le dos, à l'imitation du claft
égyptien.
Ces figures ne sont pas mutilées; elles furent même ornées, plus tard, de la légende de
Mienptah-Hotéphimat ce qui prouve que le nom de ce roi-pasteur n'était pas en abomination
comme on l'a prétendu; sans cela, n'aurait-on pas mutilé ses traits?
PORTRAIT DE LA REINE NEBTO, FILLE DE RAMSÈS-MEÏAMOUN. — xix'^ dynastie.
Ce portrait, qui a été copié, il y a vingt ans, à Thèbes, dans un hypogée de la vallée sépulcrale
des Reines, est aujourd'hui presque entièrement détruit. La peinture originale en était,
peut-être, plus grossièrement exécutée; celle de la chromo, en effet, est un peu trop finie;
cependant, à distance, l'effet en était aussi pur, élégant et harmonieux.
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Cette reine, dont les traits ressemblent à ceux des Égyptiennes de nos jours, est coiffée d'une
calotte représentant un vautour, provenant probablement de la dépouille d'un de ces oiseaux,
et fabriquée en émaux cloisonnés, à l'imitation des quelques bijoux égyptiens qu'on admire dans
nos musées. Cette étrange et riche coiffure, formée de plumes brillantes, a disparu depuis longtemps
de la vallée du Nil; on en retrouve aujourd'hui de semblables à l'extrémité septentrionale
de l'Europe, où les Lapons font un bonnet fort élégant de la peau d'un oiseau qu'on appelle
loom, assez commun dans leur pays. « On écorche l'oiseau sans le plumer; son corps est à peu
près de la grosseur d'une tête d'homme; les deux ailes battent sur les oreilles, les pennes de la
queue retombent sur le cou, et le bec de l'oiseau se balance sur le front. » (Louis Enault : la
T^orwége.)
OFFRANDE A OSIRIS, STÈLE PEINTE SUR UN CERCUEIL DE MOMIE. — Nécropole de Thèbes.
XX® dynastie.
On croit que les belles caisses de momies, couvertes d'un vernis jaunâtre, et sur lesquelles
étaient peintes des représentations en toutes couleurs, étaient surtout en usage à Thèbes, sous la
XX' dynastie.
Les savants ont admis que de tout temps il a existé un perpétuel antagonisme pour les
coutumes religieuses entre Memphis et Thèbes; ainsi, tandis que durant cette période et la
précédente (xix^ dynastie) Memphis employait, presque exclusivement, des sarcophages de
granit, de forme massive et taillés en caisse de momie, avec les mains engagées dans les langes,
et sobres d'ornements, Thèbes, de son côté, suivait le chemin opposé, et substituait aux monolithes
de Memphis des cercueils de bois : cependant, à l'Assascif et à Abd eLGournah, les cercueils
de bois n'étaient encore que peints en noir, intérieurement et extérieurement, sous la
XIX® dynastie.
Le spécimen que j'ai rapporté d'Égypte démontre assez clairement que la profusion des
ornements était portée à un haut degré à ces époques et que les vignettes étaient autorisées, par
les règles hiératiques, aussi bien que les légendes hiéroglyphiques pour ce qui avait rapport au
Rilml des morts. L'intérieur du cercueil n'était pas moins riche d'ornements, les principales
figures de divinités et de génies, peintes en couleurs vives, en formaient toujours le sujet central :
c'est à cette époque que l'art de l'embaumement atteignit, à Thèbes, sa véritable perfection ; les
momies étaient étroitement et minutieusement enveloppées dans leurs bandelettes ; les corps
étaient jaunes et un peu luisants ; les ongles des pieds et des mains étaient teints en Henné,
et la main gauche ornée de quelques bagues: en de rares occasions, les Rituels sur papyrus
étaient déposés dans le cercueil ou déroulés et étendus de la tête aux pieds, sur le cadavre, pardessus
les bandelettes; enfin un usage nouveau s introduisit alors, celui d'enfermer les momies
dans de doubles, triples et même quadruples cercueils qui s'emboitaient les uns dans les
Autres.
BOUQUETS PEINTS DANS LES HYPOGÉES. — xix* et xx" dtjnasiies.
Les bouquets représentés dans cette planche sont des plus beaux que j'aie vus. Les deux
grands qui sont énormes, comparés aux individus qui les portent à deux mains, sont peints dans
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