'J10 I/AUT ÉGYPTIEN.
tin nord-est an siid-oiicst. est crililco do tomlieaux dos dignitaires, des hauts fonctionnaires
et des employés de ces mômes pliaraons. Ils y reposent, les uns à côte des antres,
on les nns an-dessns des antres, dans des pnils profonds, entre qnatre nuirailies
calcaires; on n'y remarqne, donc, ancnne giganlesqne constrnction l'nnéraire qui
Tombeau de la n(''cropo]e de Giznh.
rappelle, même de loin, cenx de la nécropole de Gizeh, dont nons donnons, ici, nn
spécimen. Le nombre de ces tomlieanx, échelonnés dn sol à tontes les hantenrs de la
montagne, depnis la vallée des rois jnsqn'à la vallée des mines est innombrable ; mais
la plupart sont à demi comblés et à moitié détrnits; tandis qne d'antres sont entièrement
ruinés.
Les cadavres que recélaient ces tombeaux ont été jetés çà et là : dépouillés de leurs
bandelettes, brisés ou réduits en poussière : malgré tous les soins de l'embaumeur et
tant de jn^écautions inusitées, il ne leur a pas été donné d'échapper à la loi de rénovalion
qui régit la nature humaine!
Le plan des hypogées de la chaîne libyque varie visiblement avec les différentes
époques : les i)lns anciens de cette nécropole, ceux qui remontent à la xi' et à la xndynastie,
aux vrais commencements de Thèbes elle-même, c'est-à-dire à son érection
en capitale du pays, se trouvent dans la vallée d'El-Assacif. On voit de loin, au nord, à
mi-côte de la montagne, se dessiner leur entrée, à laquelle on parvenait autrefois par
une espèce de rampe marquée en ligne droite, sur la déclivité du versant, par des blocs
de pierre, comme à Beni-Haçen; ils doivent dater de la même époque, c'est-à-dire de
2500 à oOOO ans avant Tère vulgaire.
Ces tombeaux descendent en pente dans l'intérieur du roc; ils n'offrent ni peintures,
ni inscriptions, et le sarcophage, ordinairement en pierre calcaire, est seul
sculpté et peint avec soin, tant à l'intérieur qu'à l'extérieur. Dans l'un d'eux, on a
trouvé une pierre à libation assez curieuse; elle portait des légendes de Mantouhotep II,
de la xi' dynastie.
arcihte<:TIII\E. 217
Les plus beaux et les plus intéressants hypogées datent de la xvn.^ dynastie- Ils se
composent d'une cour ^iuh Dio, taillée dans le rocher, on construite en maçonnerie,
qui précède l'entrée d'une sorte de chapelle analogue aux pronaos des temples; puis
la chambre sépulcrale, dans laquelle, ou près de laquelle, est un puits profond, taillé
dans le roc, où l'on a creusé la logette qn on murait après y avoir déposé le cercueil.
Dans les tombeaux du commencement de la xvnf dynastie (1700 av. J. G.), la
chapelle, ou naos, est une longue allée, plus ou moius inclinée (comme l'entrée des
pyramides) qui s'avance dans la roche, et au bout de laquelle se trouve la chambre
sépulcrale. Âu milieu, ou sur le côté de cette pièce se trouve le puits funéraire. Souvent
pour mettre en défaut les recherches des spoliateurs, on faisait deux ou trois faux puits
à côté du véritable qu'on parvenait, quelquefois, ainsi, à sauver de toute profanation.
Dans les tombeaux du nouvel empire, la chapelle consiste dans une large salle,^ peu
longue, qni est soutenue quelquefois par plusieurs piliers, tandis que la chambre sépulc
r a l ressemble à un long corridor à la lin duquel se trouve le puits funéraire. 11 est
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