74 l/ART ÉGYPTIEIN.
d'albalre du musée des antiques de Paris; uue iuscriptiou eu caractères cunéilormes
s'y voit, au-dessous de riascriptiou égypttenue.
5" Artaxercès Lougue-maiu, qui succéda à Xercès; il réprima uue révolte des
Égyptiens, qui avait éclaté à son avénemenl. Son nom se lit Ârtak-h-schceh sur les
l'oeliers qui bordent une partie de la route de Qéné à Qosseir. Sous le règne d'Artaxercès,
eut lieu la révolte, la défaite et la mort d'Inarus, ce chef libyen qui se
joignit aux Athéniens pour aider les Égyptiens à secouer le joug des Perses.
Xercès II;
Sogdieu ;
8' Darins-Nothus. Sous ce prince, il y eut de nouvelles révoltes; un Égyptien,
Amyrtée, originaire de Sais, soutint une longue lutte contre les lienlenants de
Darius, et à la mort de ce roi il se trouva en possession de toute TÉgypte; il y réta-
J)lit rancienne domination des pharaons, ainsi que les lois du pays, et le culte des
divinités nationales.
Cette dynastie persane, la xxvii' de la liste générale, dura cent vingt ans.
La xxvm' dynastie est saïte; elle ne renferme qu'un roi, cet Amyrtée qui secoua
le joug des Perses et qui fut le libérateur de TÉgyptc. Il s'attacha à réparer les monuments
que les Perses avaient mutilés, et mourut après un règne de six ans.
11 serait peut-être logique de nommer, comme faisant partie de cette xxvni'dynastie,
Pausiris, Ills d'Amyrtée.
La xxix' dynastie était originaire de la ville de Mendès dans le Delta; elle compte
cinq rois et s'appelle dans Manétlion dynastie mendésienne. On y reinar(jue NouiVouth}
»h (que les Grecs ont appelé NepJierites), dont le nom se trouve sur les deux
côtés du trône d'une statue consacrée à ce roi, statue de basalte noir, qui est à
Bologne. On trouve encore son nom gravé sur les l'ochers des environs de Philoe. 11
soutint des guerres contre les Perses, et conclut un traité avec la ville de Sjiarte.
Le deuxième roi de la xxix' dynastie est Achoris, qui régna treize ans; il conclut
une ligue avec Évagoras, roi de Chypre; les Lacédémoniens enti'èrcnt aussi dans cette
ligue, (jui se rompit, mais fut suivie d'une autre où entrèrent plusieurs jieuples de la
Crèce, et notamment les Athéniens, qui envoyèrent eu Égypte un corps de ti'oupes
sons la conduite de Chabrias.
Le nom d'Aclioris, avec le litre de « Chéri de C}niouj)his », se trouve sur un
sphinx du musée de Paris.
Les trois autres rois de la xxix' dynastie sont : Psamméthès, dont Kt légende est
au palais deKarnac; Mutins et Néphréus, dont le cartouche accompagné d'un prénoui
se lit Na'ifroué.
t?jTR0DljCT10N I1IST01\Ï0UE. 75
La xxx*^ dynastie est sébennytique, et composée de trois rois, ([ui régnèrent ])endanl
Irente-huitans. Comme le Delta fut le principal théâtre des événements pendant
toute la période transitoire qui suivit ce retour à rantonomie, il ne faut [)as s'étonner
((ue les noms de ces dynasties (saïte, mendésienne, sébennytique) aient été empruntés
aux noms de villes situées dans la basse Egypte. Nectanébo (lui a commencé cette
xxx"^ dynastie, fit la guerre aux Perses avec succès; le Nil lui vint en aide : l'inondation
survint à propos, et força les Perses à la retraite.
A^'ésilas vint à la cour de ce roi. Plusieurs monuments i)ortent le cartouche
de Nectanébo P^ : On voit, par exemi)le, sur l'un, un bras armé, symbole de la victoire
{nacht, victorieux), plus un sj^iinx barbu, expression de Neh, prince, el à
coté, le nom de Nectanébo exprimé phonétiquement; on le trouve aussi dans un
temple de Philoe, dans une partie restaurée du temple de Karnac, el sur un torse
en basalte, de beau travail, qui est à Paris dans la salle du Zodiaque.
Le deuxième roi, Taclios ou Téos, n'a laissé aucun souvenir sur les momiments;
il fut détrôné par les Égy])liens, qui proclamèrent roi son neveu Nectanébo 11. Sons
son règne, les Perses voulurent en finir avec TEgypte. Ochus se mil lui-même en
campagne, el après avoir détruit Sidon, il arriva devant Péluse. Secondé par des
Grecs qui connaissaient bien le pays, et notamment par Mentor le Pdiodien, il fut
partout vainqueur : Nectanébo s'enfuit, et les Perses rentrèrent en maîtres en Égyt)le,
l'an 558 avant Jésus-Christ.
Depuis ce temps, les Égyptiens ne recouvrèrent plus leur liberté. Il n'y avail ([ue
soixanle-cinq ans ([uc, sous la conduite d'Amyrtée, ils avaient secoué le joug des Perses.
Quoique le cartouclie-prénom des deux Nectanébo soit le même, la différence
tranchée des signes employés à écrire le nom propre de ces deux rois ne pernuM,
pas de les confondre.
A propos de ce Nectanébo II, dont la deslinée est incertaine, il semble ([ue les
Égyptiens se soient i)lu à enlourer sa chute du Irône de circonstances fabuleuses,
auxquelles, à l'époiine où les Ptolémées vinrent régner en Égypte, le peuple ajoutait
foi: on sait, qu'une tradition complétant la légende d'Osiris, avait, sons ces princes,
déjà pris place (au dire de Diodore de Sicile) dans les livres sacrés de l'ÉgTpte, à
côlé des véritables traditions nationales; elque, par elle, non contents d'avoir attribué
à Osiris la fondation du royaume de Macédoine, les Égyittiens, allant plus loin, voulurent
faire croire, aussi, qu'Alexandre le Grand était nn fils de leur dernier roi Nectanébo II.
Ils raconlaieut, en effet, que ce i)rince, après sa défaite par les Perses, s'était réfugié
en Macédoine, à la cour de Philipiie, et que se servant de la magie, dans huiuelle il
e x c e l l a i t , il avait ent retenu des relat ions avec Olymidas ; qu'Alexandre était donc son tils.
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