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sards 5 seulement je me livrai à des précautions
particulières et ne m’associai que
des Hottentots dont je n’avois rien à craindre
ou que je pourrois renvoyer dans la
suite. Cette petite incursion devint de jour
en jour plus intéressante à mes yeux 5 elle
étoit, en quelque sòrte , l'encadrement du
grand tableau que je m’étois promis d’esquisser.
C’étoit peu d’avoir fait quelques
promenades pendant mon séjour au Cap ,
dans les habitations voisines de cette ville,
il falloit pénétrer plus , avant , parcourir
le gros de la colonie dans tous ses sens ,
en lever , s’il étoit possible , un plan topo-
grapliique. Un rayon de quarante ou cinquante
lieues de pays à visiter, ne m’éloi-
gnoit pas assez du Cap pour m’empêcher
d’y revenir dès que je le désirerois , et
nulle autre occupation dans ce moment ne
sembloit mieux faite pour me dédommager
du chagrin que me causoit la suspension
de mon vovJ aOse dans le désert.
C’est à cette petite entreprise que je
m’associai Swanepoel ; je l’emmenai • avec
d’autant plus de confiance, que je la regardois
comme une promenade sans fatie
n A f r 1 q u b. 33,
[gué et sans de grands dangers. Je lui donnai
quelques jours pour aller partager avéé
sa famille le bonhéur de la liberté qué
lui avoit donnée mon ami, et lui assignai’
son retour comme le signal du départ, i l
fut éxàct. A peine arrivé, nous montâmes
à cheval $ je partis saris autre apprêt ,
et saris autre équipage que célüi qui est
indiaperiisahlemerit nécessaire lof squ’on veut*
passer quelque tems à? la éarirprignë.1 Swâé
nepoël eonrioissoit parfaitement la colonie *
[il m’avôït conseillé de ne point me Surcharger
d'un attiráií iriutilé , m’âsSDiânt
|qu il ÉrOuvérOrê éif tout caá- léá* moyens de*
pourvoir à tous riléS bësoïriis, ét^qtié je fié
Imariquérois pas dé fenëdntrer^ pàf-toiitr
plus déueé ét la plus franche hospitalité;
L Usagé dé ëéttë vérité préciéùsé ét: pfèS^
[que bannie de toute la’ tërrë étoit bon potté
moi dans Cette circonstance, niais eût'été
funesté à niés- autres compagnons, qu’il eut
dégoûté dés fatigues qu'ils avoiënt às partager
avee leurs ebefsy Íes áuroit infaili-
Hblememr empêché de me 'suivre.’
Jënt airiai la roUtëpar lá; Hóllañdré-hcrtteritotej
de là je xrié proposois de parcourir
Tom ç I . q