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ravouer à ma. honte, ce que je venois de
refuser aux prières de l’amitié.
Le lendemain matin je priai mon jeune
homme d’acquitter sa promesse y e't en effet
Ü me conduisit vers l’arbre sur lequel se
retiroient ordinairement, ces, r oiseaux. Je
ne. matois point trompé dans ma conjecture
y je reconnus deux anbingas y mais
d’une espèce particulière et différente des
deux espèces propres à 1?Amérique , et de
Celle du Sénégal j que Buffon a décrites. Le
jeune homme qui , depuis long-tems , obser-
voit les habitudes de c eu x -c im e prévint
que si je voulois les tirer d’une manière
sûre et avec quelqu’avan tage, il falloit m’en
éloigner. Dans ce dessein i l . me conduisit
à deux ou trois cents pas au-dessous de
l ’arbre, me lit cacher, et retourna au lieu
où étaient les oiseaux y m’anonçant qu’en
s’avançant près d’eux, il alloit les faire partirent
qu’infailliblement ils passeroiént pardessus
ma tête. Sa conjecture ne se vérifia
pas y plus fins que nous, les oiseaux avoient
apperçu notre manège ; et ne voyant plus
qu’une personne aulieu de deux,, ils avoient
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soupçonné, que Fabscence de, l’autre était kt
craindre : et ils s’étoxept envolés d’un autré
côte.. Peut-être en. les.v.i pr fVÎA î» t'ffï f A S A {"» fòt chAe : r'■ c,h -■ Oa fn ty d..’aY>ns les
environ^ m’eùt-îii été facile dé les retrouver;
mais aussi les poursuivre., ç’étoît risquer
de fles\ S e\f f**•a vAryo uche* r ,.,\ fe.jt Odj-ie.i f/leAun,rr i f' atirve 'àob;>an±
donner la contrée. D’ailleurs, je ne voulois
point tirer sur l’un sans êtrç sûr que mon
second coup àbattrpit l’autre ; ainsi donc*
je re^riis fa partie à? l’après-d^tier, et nous
nous en revînmes. L ,
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me rendis de nouveau à ma Cachette y e t ,
pour que les anhingas ne m’apperçussent
point, je m’y portai directement y tandis
que, de son côté, le jeune Liewemberg marchoit
seul yers i’arbre; Pour cette fois , la
ruse réussit : les deux oiseaux, n’ayant nu|
motif de soupçon , passèrent à vingt pas de
moi, et ie les abattis tous deux de *mes
dyp • ux;*( c*5o uTp's . - " J™ pus— auoq
I Possesseur d’un obi et si précieux à mes
yeux, pouvois-je, après l’avoir obtenu,
quitter, brusquexnent~les hôtes complaisans
à qui je le dévois ? Non. La reconnoissance,
l’amitié, la déçençe même exige oient que.