des eaïmorans ( 1); car, malgré que cesderniers
bayent plus courte, leurs queues ont
pourtant beaucoup d’analogie entre elles ,
en ce que les pennes sont, dans les uns et
dans les autres, également fortes, élastiques
et propres enfin à servir de gouvernail, lorsque
ces oiseaux nagent entre deux eaux à
la poursuite des poissons dont ils font leur
principale nourriture. Quandl’anhinga saisit
un petit poisson r il l’avale tout entier y
mais.s’il est trop gros, il l’emporte ou sur
un rocher, ou sur un tronc d’arbre, et le
fixant sous un de ses pieds , il le dépece
à coups de bec.
' Quoique l’eau soit l’élément favori de
cet oiseau, c’est sur les arbres ou sur les
rochers qu’il établit son nid et élève ses
petits p mais il a grand soin de les loger de
manière à pouvoir de là les précipiter dans
la rivière, aussitôt qu’il sont en état de
nager ou que le salut de sa petite famille
H exige. : ' iv
(i) II y a au Cap quatre espèces de cormorans,
dont une a la queue presque aussi longue qu’est celle
d"e i’anhinga.
il ëst, en général, peu d’animaux aussi farouches
, aussi rusés que les oiseaux plongeurs
; mais je crois que celüi dont il est ici
question, 1 emporte en finesse sürtous les autres
; principalement quand oîl le surprend
hageant ; car alors il est bieii difficile, pour1
ne pas dire impossible, de le tüer, puisque
Sa tête qui, dans cet état, est la seule partie
qui soit à découvert , se plonge et dispa-
r°it ah meme instant où la pierre fràppe
le bassinet du fusil; et une fois qu’il a été
manqué, il est inutile de teiiter de l’approcher
; câr, disparoissant à chaque instant,
il ne repâroit plus qu’à de très - grandes
distances, et ne se montre môme qtië lë
tems nécessaire pour respirer. Il est enfin
Si rüsé , que souvent plongeant à cent pas
au-dessus du chasseur, il vient reprendre
1 air a plus de mille pas au-dessous, pendant
qu’on le cherche plus haut ; et s’il a
lé bonheur de trouver quelques roseâux,
il s y cache et ne se remontre plus. L ’anhinga
maie, dont nous parlons ici, diffère
de la femelle, qui est plus petite qué
lu i, eü ce qu’il a tout le dessous du corps ,
depuis la poitrine, jusqu’au r e co u v r em en t
Ü &
m