
Cri de joie qui fut répété par les tjjois autres.
Je yo.udr.ois peindre en Tain l’émotion générale
qui sé fit sentir en ce moment parnd
nous. Jq.sautai .sur le riyage. et, débarrassé
de 1 attirail grotesque qui ayoit tour à, tour
e^cçité nos . plaisanteries; et nos alarmes, j e
çqp de mes libérateurs, qui
• ïB em hrgsserent • avec, .transport.
• j^ptre Prcmier jsoin, fût d’ajlumer un
grand f°u > nous étions transis, autant par
.1 effet- de la terreur queipanJ’jmpressjon de
1 eanj nous fimes sécl^ér nos'yetemens. Mes
nageurs, ;par une prévoy^icetrè§d*Êuréu&e,,
.s’ptoient pourvus d’une . calebasse pleine
d-eau-de-yie. Qùelqu’ait toujours .été ma
i-TÇP^SP^ce pour cette-liqueur j ’en, bus
un coup ayec, delfpej; relie remonta m©S; fibres.,
m me rendit fnpn iexistencepremière.
ûMp® fusils, que j ’ayois été çontraint de po-
çer- et d arnarer sur mes genoux, afin de me
jpramponer des -, mains - sur le fatal tronc ,
4prs,.de sps fréquens mouycmens, avaient
pté mouillés’^ je m’t'mpressai de les essuyer.
TQuoique j ’eusse vingt fois été couvert par
Jps lames, heureusement l’eau n’ayôit pé-
x ï# ^ j ui dans les poires à poudre , ni pore
n A f r i q u e . 2.65
té atteinte à ma montre . Que je me sus bon
gré d’avoir eu assez, de presence d.esprit
pour n’abandonner pas mon tronc.d’arbre !
Je n’ai pas besoin de dire combien m’eut
été funeste la perte de mes fusils, ainsi que
de nia canonnière} non-seulement je n aur
rois pas rempli, s u r la rive où je venais
d’aborder, le but que je m’étois proposé}
mais je ne pouvois remplacer ces.fusils par
d’autres, et m o n voyage eut été.smguüèt
r em e n t dérange: par cptte privation. ^
Mais-je n’étQis occupé dans ce moment
que du bonheur d’avpir échappé/à un péril
aussi éminent; je n’en vis bien toutedimmensité
, que lorsque je; ;pus mesqïpï, <d§9
yeux les deux rives, C’est #lors que je fis de
sérieuses réflexions sur mon . extravagance
et; sur le péril où j’,a vois pntràînémes. comr
pagnons* A la?vue du trajet, jù Ifisspn^pfe
df’éppuvante. Ce- n’étoit pas Un„ fleuve que
j ’aypis traversé, c?étoi$ uu'<^u8tÇ?deb)q:Çi^t
ment, dont, à peine ma vue pouvodt mesurer
l’étendue. Il ne m’est pas possible dé
rien dire de positif sur ls% largeur , puisque
âe n’avois point d’instrumens pour le mesurer;
mais on pourra l’apprécier, lorsqu ou
Il 4 ^