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dont ils pourront être pour d’autres Voya¿
genrs qui entreprendroient les mêmes courses
, m’ont fait une loi de ne pas les passer
sous silence,
J’avois appelé Swanepoel à la ville pour
présider à mes emballages, et le consulter
sur mes appovisionnemens. Son intelligence
èn ce genre, ponvoit m’être très-
utile; et, en effet, il me rappela certaines
circonstances où, faute d’outils nécessaires
nous nous étions trouvés dans
le plus, grand embarras. Pour n’avoir plus
à craindre de pareils inconvénients, je lui
donnai l’inspection générale de tons mes
préparatifs, et le chargeai de faire un bon
assortiment de tout ce qui pouvoit m’être
utile, pour que rien ne nous manquât en
route. Après avoir rempli les fonctions de
«on intendance, il se rendit sans retará
à la horde de Klaas, pour le prévenir du
jour de mon départ , et lui donner rendez
- vous dans le Swart - Land chez mon
ami Sla'ber, où je comptois rassembler
toute ma caravane, et où depuis long*
tems déjà une de nos voitures ufavoit
dévaûcé.
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Des Hottentots qui m’avoient suivi dans
mon premier voyage, il n’y en avoit que
huit dont j ’eusse été constamment satisfait;
il n’y eut aussi que ces huit que je voulus
conserver, et que je fis ayertir. En vain
d’autres vinrent, avec instance, me supplier
d’accepter leurs services , je les refusai
tous. Pour les remplacer, Swanepoel
à son retour me proposa quelques braves de
$ii connoissance , dont il me répondoit ;
dans ce nombre étoient deux bons tireurs
qu’il avoit cru pouvoir me devenir utiles ;
et qu’en effet j ’acceptai sans hésiter.
Il ne tenoit qu’à moi de grossir ma troupe
de plusieurs personnes. Comme tout le
monde savoit au Cap que mon premier
voyage avoit été heureux, qu’il ne m’étoit
arrivé d’autres accidents que ceux qui sont
inévitables dans une pareille entreprise ,
beaucoup de Colons et d’Européëns vinrent
me solliciter pour obtenir de moi d’être
du second. Je ne puis dire tout ce qui
me fut fait d’instances à ce suj|t; mais,
toujours fidèle à mes principes, détermine
plus que jamais à rester parfaitement libre
dans mes opérations, je ne me laissai ebran