
x l P r é c i s
mangent plus pu moins de viande. Le
Hottentot, dopt là nourriture est du laitage,
des racines ou* des sauterelles sé-
chées, i\ endure p a s , à beaucoup près > la
fatigue.,ep..la. .ikim autant que celui qui
vit de chasse et qui souvent réduit à passer
plusieurs jours sans * manger, h en est
pas plus incommodé. J’ai remarque meiiie
que, malgré les préjugés .contraires, ce
genre d’ali,mens , toutes- choses égalés ,
contribue à rendre 1 individu plus fort.
De toutes des races d’hommes que j’ai
connues sur le globe , la plus grande et
la plus robuste, selon m oi, est celle des
colons du Cap ; et je n en ai connu sur le
gjobe aucune autre qui soit aussi cariias-'
sière. Moi-même , que mes voyages, par
leur natures ont forçé, pendant plusieurs
années, de vivre uniquement de chair,
| avoue que je n'ai jamais joui d uné santé
plus constante et plus vigoureuse. Jamais
« I S T o *. Î Q XT B.V v e lj
aussi je n’ai été plus sobre; et si l ’Angloi»
qui mange plus de viande que les autres
peuples de l’Europe , fait deux repas par
jour, c ’est que dans le courant de sa journée
, il boit du thé, 'du punch et d’autre*
boissons pareilles qui précipitent sa digestion.
Outre les expériences q u e j’avois entre?
prises sur la faculté , plus ou moins grand
e , qu’ont certains animaux de supporter
la faim , j’en avois commencé d’autres
sur la sorte d’impassibilité dont s ont douées
quelques espèces d’insectes : impassibilité
. par laquelle des êtres , qui pour la plup
a r t ne vivent qué six mois ou même.
Imoins, paraissent cependant avoir reçu,
Idcha nature la propriété d’être indestructibles
par ces sensations destructrices d©
Jout" corps vivant , que nous appelions
douleur.
Je pris une grande sauterelle à ailes rou