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Bientôt, sous le prétexte d'épargner ses
forces et de ne point se fatiguer en pure j
perte, on se Ht suivre par dés esclaves
qui portoientles outils et instmmens, Peu
après, on se contenta d'envoyer ses esclaves
; enfin, ces suppléans, à l'exemple,
de leurs maîtres , pu peut-être même par
leur ordre secret, cessèrent de venir ; et
tout ce changement, à compter de la première
ferveur de l’enthousiasme jusqu’àj
Übn entier refroidissement, ne fut pas l’affaire
de quinze jours»
Néanmoins les ouvrages, quoiqu’abon-j
donnés à des mains gagées , ne furent pasj
interrompus. Le gouvernement les fit!
continuer avec activité; et déjà, au re-l
tour de mon voyage, cet objet montoitàl
(des sommes considérables. De tout côté 1
onnevoyoit que préparatifs de guerre e|
moyens de défense ; il sepibloit qu’on voul
Jût disputer pied à pied le terrain à Jçnl
h i s t o r i q u e . x ix
nemi ; et Si la Compagnie put sè plaindre
des dépenses immenses qu’occasionnèrent
ces apprêts, ils lui prouvèrent au moins
Jque ceux à qui elle avoit confié l’une de
ses plus importantes possessions , n’a-
voient rien négligé pour la lui conserver.
» De puis la montagne de la Table jus*
qu à la baie Falso, le chemin étoit garni
ÊmG petites redoutes, qui, construites de
■nanière a se soutenir lune l’autre, dévoient
arrêter 1 ennemi ou du moins retarder
sa marche.
Un autre chemin qui conduisoit de lu
ville à la Baie-aux-Bois, avoit été travaillé
d’une autre manière. Celui-ci, le plus
®>eau a la fois et le plus agréable de tous
les environs , formoit, pour les habitans
#e la ville, une promenade charmante,
.» an s la, crainte que les A n g le s , attirés
par la facilité qu'il leur offrirait pour
» a r ch e r à la ville, ne se déterminassent
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