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ges d,u Cap , je lui ouvris le ventre, Jui j
enlevai les intestins, en les remplaçant j
par du coton, et, dans cet état, je Fat'
tachai dans une boite avec une épingle
qui lui traversoit le corselet. Elle y resta
cinq mois, et au bout de ce teins-, elle
remuoit encore et ses pattes et ses anten-
jaes.i
J'ai attaché et fixé de même d’autres
espèces de sauterelles, sans néanmoins
leur ouvrir le ventre, ¡comme à la première
j mais pour essayer de les é t o u f f e r .,
j’avois mis., dans le coffret où elles étoient
renfermées, du camphre et de l'esprit de
térébenthine, et néanmoins elles y ont
vécu plusieurs jours.
« Si l’on arrache la jambe d’une mou-
« che, dit le philosophe, auteur des E tute
des de la nature, elle va et vient,
« comme si elle n'avoit rien perdu. Après
« le retranchement d’un membre si con-
H I S T O R I QU E . xliij
a sidérabfeyrl n7y a ni évanouissement ,
« ni convulsion , ni cri, ni aucün symp-
’« tome de douleur. Des enfàns cruèlss’a-
ct musent à leur enfoncer de longues paih
« les dans l’anus y elles s'élèvent dans Fait
« ainsi empalées ; elles marchent et font
« leurs mouvemenjs ordinaires^ saris pa-
« roître s'en soucier. Réaümur coupa un
« jour la corne charnue et mùscüleusè
lé d'une grosse chenille, qui continua de
« manger , comme s î î ne lui fut riéftar-
« rivé. »
f Plusieurs fois j’ai tenté de noyer dans
de l’esprit de vin certaines espèces d'insectes
; le carnivore le plus robuste y eût
été étouffé en moins de deux minutes, et
souvent elles ne Fétoient pas après vingt-
quatre heures. On sait qu’à Paris le docteur.
Franklin ressuscita de#mouches qui
se frouvoient dans des bouteilles de vin
qu on lui ayoit envoyées de Madère et