
El
de ses chevaux et de ses qhèvres , paissant
paisiblement dans les pâturages voisins de
leur habitation. Je fus conduit, comme,
sans m’en douter, vers un petit tertre très-
agréable , où je trouvai tous ces animaux
dans une sitüation et dans un embonpoint
extraordinaires: elles-mêmes avoient daigné
s’occuper du soin de mon troupeau. A mesure
que nous avançions, nouveau plaisir
et nouvelles exclamations j mes richesses
/s’éjtoient accrues : plusieurs mères avoient
mis bas et m’avoient donné des chevreaux.
Il faut avoir éprouvé ce que j ’ai senti, pour
savoir tout le prix que j ’attachois à ces trésors
, les seuls qui soient vraiment dignes
de moi, les seuls qui ne m’aient Causé ni regrets,
ni humiliations, ni dégoûts. Les services
qùe mes chèvre? m’avoient rendus
dans mon premier voyage, m’en présa-
geoient de plus doux encore et de plus féconds
dans la suite. J’insiste avec délice
sur cet objet : puissent les voyageurs imK
ter mon exemple 5 car ils doivent s’attendre
, quelque ressource ingénieuse qu’ils
aient préparée d’avance, à pâtir bientôt au
sein des déserts d’Afrique, s’ils n’ont pour