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tour des chiens sauvages, qui véritablement
sont le fléau des troupeaux du canton.
Le lion ne s’y montre jamais : soit
fierte, soit prudence , cet animal évite les
lieux habites j ôn diroit qu’il craint de se
compromettre dans un combat inégal, ou,
à son courage et à sa force, ,on opposerait
des armes à feu.
Au nord-est du Swart-Land, est le
charmant et fertile canton des Vingt-qua-
tre-iiyières. C’etoit avec un plaisir nouveau
que je revoyois ce paradis terrestre
de 1 Afrique méridionale j ces campagnes
riantes dont j ’ai donné ailleurs la descrip-
tion 5 ces bosquets ôdoriférans d’orangers
et dé pampelmoes, qui séparent les habitations
entre elles, et qui font regretter
qu’elles se présentent toujours trop tôt,
Quoique déterminé, selon la résolution
que j ’avois prise, de ne m’arrêter chez
aucun colon , je ne pouyois cependant me
dispenser de saluer en passant Mans Lie-
wenberg, riche propriétaire, qui, en différentes
circonstances, m’avoit témoigné
beaucoup d’amitié, et chez qui j ’avois loge
pendant mon précédent vpyage dans
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les Vingt-quatre-rivières ; Lie wenberg employa,
pour me retenir, les sollicitations
lè plus pressantes. Quelqúeá - uns de ses
yôisins y joignirent les lëiirs î j ’y résistai
pendant long-tems) mais il ne me fut pas
possible de me défendre f qtiaiid un des
fils de la maison, | j oignant ses instances k
celles de son père , pf offrit, si je voulois
y céder , de me faire tuer deux magnifiques
oiseaux qu’il voyoit habituellement
près de l’habitation. D’abord cette promesse
vague ne me parut qu’une de ces
rases adroites que se permet quelque-:
fois la séduction de la politesse. Je fis
au jeune homme plusieurs questions j je
lè priai de me décrire les oiseaux dont il
parloit, et i l J s’en acquitta d’une manière
si claire êt si naïve, qu’à sa peinture je
reconnus l’anhinga, oiseau rare, que je
n’ayois pas encore vu en Afrique.
Une pareille découverte me prenoit, si
j’ose le dire, par mon foiblej dès ce moment
je n’eus plus la liberté du refus j et
pour fieux oiseaux que je n’étois pas encore
sûr d’avoir, j ’accordai, puisqu’il faut